Au Cameroun, agressions violentes sur les personnes LGBTQ
La situation des personnes homosexuelles, transgenres et gays au Cameroun ne cessent de préoccuper les instances. Bien que les relations sexuelles des personnes de même sexe sont punies par le code de procédure pénale, la cruauté et l’agressivité auxquelles les LGBTQ sont confrontées laissent à désirer. L’article 347-1 du Code pénal camerounais, qui interdit les rapports consentis entre personnes du même sexe, et en fait un crime, pour citer la disposition.
C’est le cas de ce groupe de jeunes à Douala qui, le 05 octobre 2020, se sont vu arrêter par des éléments de la police judiciaire du Littoral. Il s’agissait d’un groupe de cinq jeunes environ qui ont été arrêtés, embarqués puis amenés à ladite police judiciaire avant d’être déférés le lendemain à la prison centrale de New-Bell, toujours à Douala.
Cette situation devrait interpeller les autorités au plus au point comme le font certaines ONG, organisations de la société civile ou des défenseurs des droits de l’homme. Human Rights Watch a déjà documenté dans le passé une hausse des actions policières contre les personnes LGBTI au Cameroun. justice.
« La criminalisation par le Cameroun des relations sexuelles entre personnes du même sexe non seulement constitue une violation de ses obligations découlant de sa loi nationale et du droit international, mais elle génère une atmosphère de violence et de haine à l’égard des personnes LGBTI », a déclaré Alice Nkom, éminente avocate camerounaise spécialisée dans les droits humains et activiste LGBTI.
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples appelle explicitement les États membres, dont le Cameroun, à protéger les minorités sexuelles et de genre, en conformité avec la Charte africaine, et a exhorté les gouvernements à protéger les personnes contre les violences commises sur la base de leur identité ou orientation sexuelle, et à traduire leurs auteurs en justice