Cameroun / Épidémie de fièvre jaune : top départ de la campagne de vaccination à Douala

La menace sanitaire à la fièvre jaune est sérieuse dans la ville de Douala. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu’environ 200 000 nouveaux cas apparaissent chaque année et entraînent environ 30 000 décès. Le taux de létalité est de 20% et peut atteindre les 80% chez les enfants de moins de 15 ans, car en zone endémique la prévalence de l’immunité naturelle augmente avec l’âge. En Afrique la maladie se manifeste sous forme de cas humains sporadiques ou d’épidémies. Dans la ville de Douala, le ministère camerounais de la santé publique déclarait en janvier 2024 le décès d’un cas dû à la fièvre jaune. La lutte anti-vectorielle s’installe donc afin de vacciner les 3 180 610 enfants et adultes âgés de 09 mois à 60 ans des neuf districts de santé que compte la ville de Douala. Il faudra se comporter comme des soldats, selon Dr Jérémie Sollè, premier adjoint au maire de la ville de Douala dans sa prise de parole, afin d’endiguer l’épidémie de fièvre jaune qui est exponentielle dans la cité.

À l'exception des femmes enceintes, des femmes allaitant les enfants de moins de 09 mois et des personnes gravement malades, les 9 mois à 60 ans bien portants n’ont rien à craindre de la qualité et fiabilité du vaccin contre la fièvre jaune qui leur sera administré par un personnel médical ou agent sa santé communautaire à l’épaule gauche. « C’est un vaccin efficace qui apporte une immunité suffisante. Le vaccin confère une immunité à vie. Il est important que toutes les personnes qui ont été vaccinées étant tout-petits, mais qui n’ont plus cette immunité, viennent prendre ce vaccin. Comme tout vaccin, il peut y avoir des effets indésirables que nous appelons Manifestations post-vaccinales (Mapi). Il n’y en a pas assez de toutes les façons. Le vaccin a montré tous ses avantages », nous confie Dr Hans Mossi, coordonnateur régional de lutte contre les épidémies à la délégation régionale de la santé publique du Littoral. Pour avoir le cœur plus net sur cette situation, des responsables du Programme élargi de vaccination (Pev) renchérissent. « Le vaccin contre la fièvre jaune s’administre en une seule dose. Le message que nous lançons a l'endroit des populations c'est de pouvoir saisir l’opportunité pour prendre le vaccin comme vous avez pu l’observer à travers les autorités qui se sont prêtées ici à l’esplanade de l’hôpital de district de Déïdo. Le vaccin reste le moyen le plus efficace pour lutter contre la fièvre jaune », encourage Dr Léonard Éwanè, coordonnateur du Pev-Littoral. Avec en-tête Francine Aboda Cluchagues, chef de la division des affaires économiques et sociales du secrétariat général du Littoral et représentante du gouverneur de ladite région, chacun des responsables de la suite et des partenaires prêchent par le bon exemple à tour de rôle, pour se faire injecter une dose de vaccin contre la fièvre jaune. La campagne de vaccination de riposte à l'épidémie de
fièvre jaune dans les neuf districts de santé de la vile de Douala débutée ce matin par un lancement à l’hôpital de district de Déïdo va s’étendre. La vaccination se fera jusqu’au 30 juillet 2024 en poste fixe dans les hôpitaux, mais également en poste fixe temporaire dans les marchés, les chefferies, les lieux de culte et autres lieux publics ... pour toucher les 95% de la cible.
Le vaccin contre la fièvre jaune est administré par un personnel de santé préalablement formé. Les personnes vaccinées au cours de cette campagne et qui désirent obtenir un carnet de vaccination internationale (carnet jaune), sont encouragées à se rapprocher des Centres des Vaccinations Internationales (CVI), munies de leur carte délivrée par les équipes de vaccination.

QU’EST-CE-QUE LA FIEVRE JAUNE?
La fièvre jaune est une maladie grave et mortelle, qui se manifeste généralement par une forte fièvre, la coloration jaune des yeux et des paumes de mains, et l’hémorragie ( saignement nasal, digestif, des gencives etc...). Elle est causée par un virus et se transmet de personne à personne par les piqûres de certains moustiques qui se reproduisent dans des petites réserves d’eau stagnantes ( creux d’arbres, vieux pneus, pots de fleurs, boites de conserve et tout autre récipient abandonné...etc.) Les complications de cette maladie peuvent entraîner la mort dans plus de la moitié des cas.

MOYENS DE PREVENTION
o Vaccination ;
o Lutte anti-vectorielle (Éviter les eaux stagnantes aux alentours et à l’intérieur de la maison ; Dormir sous
moustiquaire.