Guinée équatoriale : Après les biens mal acquis, voici le scandale de corruption et de détournements

Dans une conférence de presse organisée hier jeudi, à Douala et animée par S.A. Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, représentante de la Fédération panafricaine des associations et clubs de l'Union africaine pour la zone Schengen, les ex-employés camerounais expatriés en Guinée équatoriale, réclament leurs droits de liquidation de l'entreprise General Work- GE. Les faits.

Ils ont participé à la construction de la Guinée équatoriale. De Malabo à Bata, en passant par Ebebiyín et le Palacio del gobierno de Malabo. Aujourd'hui, ces ex-employés camerounais portent la voix de ces milliers d'africains d'autres nationalités qui réclament des arriérés de salaire et indemnités de licenciement. Le consortium parapublic italo-équato-guinéen Generral Work Guinea ecuatorial est mis sur le banc des accusés. « Cette conférence de presse est par rapport à l'un des plus grands scandales qui a eu lieu en Guinée équatoriale en 2015 : l'affaire Genefal Work où plusieurs Camerounais, Béninois, Ivoiriens, Centrafricains, Burkinabè... ont été appelés pour construire la Guinée équatoriale et ils n'ont pas reçu leurs biens jusqu'aujourd'hui. Ils n'ont pas reçu des arriérés de salaires ni les frais d'indemnisation de licenciement », explique S.A. Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, directrice générale du cabinet international Mother Queen Consultancy, en charge du dossier. Avant de demander comme réparation des « 6 milliards de FCFA dommages et intérêts de 7,5% par an de 2015 à aujourd'hui parce que les ex-employés de General Work n'ont toujours pas perçus leur argent ». L'expert-consultante en procédure judiciaire rappellle également que tous les ressortissants occidentaux ont été payés pour éviter un "scandale mondial" et de surcroît, à des sommes exorbitantes. D'où la discrimination raciale et salariale que tire Son Altesse Caroline Ngo Mbamseck Bayiha de l'affaire des ex-employés expatriés camerounais de General Work Guinea ecuatorial.

De leurs côtés, les plus de trois cents employés camerounais regroupés au sein d'un collectif à Douala, réclament leurs droits auprès des autorités équato-guinéennes dont ils interpellent la plus haute personne. C'est le cas de cet ex-travailleur du consortium General Work de nationalité camerounaise qui réclame plusieurs années d'arriérés de salaire à son ex-employeur. « Si la Guinée équatoriale est aujourd'hui l'Europe de l'Afrique centrale, c'est grâce aux efforts des travailleurs de la sous-région CEMAC qui rendu ce pays au niveau où il est aujourd'hui. Actuellement, je n'ai plus de famille car je l'ai perdue après le divorce de ma femme incapable de la reconquérir. Je n'ai ni maison, ni famille. Je vis chez des amis et tôt au tard, je finirai par devenir comme un Sdf en Europe. Pourtant, j'ai passé mon temps à fournir de l'énergie de travail pour le développement de la Guinée équatoriale. Mais à la fin, ce pays ne nous pas récompensés », se plaint Symphorien Penka. Cet ex-employé expatrié de General Work pendant une dizaine d'années, telle une traite humaine subie dans un pays ami et frontalier, garde espoir en ce qui concerne le paiement de ses droits en privilégiant la voie juridique et diplomatique afin de toucher le "cœur" du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. 

Malgré l'acte pris par le tribunal de Bata admis par ordonnance du 30 mars 2015, les ex-employés camerounais et africains n'ont toujours pas reçu leurs arriérés de salaire et les indemnités de licenciement depuis le début de cette affaire en 2002 et 2016 par la mise sous faillite de General Work Guinea ecuatorial. Dans la foulée, la mandatée de cette affaire cite Bruno Gimmy Ricci de nationalité italienne et actionnaire à plus de 50% du consortium qui a repris le gouvernail de General Work-GE après le décès de Igor Celoti d'un accident d'avion "mystérieux" qualifié par S.A. Caroline Ngo Mbamseck. Une même décision de justice a tablé sur une liquidation totale des biens de General Work. Après moult malversations cette affaire prend de l'ampleur jusqu'à se retrouver sur la table du président équato-guinéen. Nonobstant des correspondances adressés le 03 juillet 2023 à la première ministre de Guinée équatoriale, à l'ambassadeur de Guinée équatoriale au Cameroun... ainsi qu'à la présidence de la république du Cameroun via son secrétariat général qui autorise l'intervention en faveur des travailleurs camerounais de la société General Work victimes de non paiement de leurs droits auprès licenciement.

La suite de l'affaire prévoit : « Nous allons composer un collège d'avocats en Afrique et en Occident. Puis, nous allons trainer General Work- GE en justice auprès de la Cour pénale africaine des peuples et des droits de l'homme, ainsi qu'à la Cour internationale de justice à la Haye aux Pays-Bas. Nous allons également voir tous les tribunaux compétents qui seront saisis pour attaquer la Guinée équatoriale », fait savoir Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, mandatée et senior d'analyse de procédure juridique et judiciaire.

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