Administration territoriale au Cameroun : Comment Manoka et Cap Cameroun tiennent à cœur à Sylyac-Marie Mvogo

Le nouveau préfet du département du Wouri a poursuivi jeudi 25 avril sa tournée de prise de contact et d’animation socio-économique dans la commune d’arrondissement de Douala 6ème.

Sur la localité insulaire de Manoka peuplée de plus de 45.000 âmes, le nouveau patron du département du Wouri affronte à pas de commando les coins et recoins de cette unité administrative de la ville de Douala créée en 1996 et érigée en commune d’arrondissement douze ans plus tard. Par la mer, Sylyac-Marie Mvogo et la suite qui l’accompagne débarquent aussitôt au quai du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) à Manoka dès 08h30. Début d’un périple de huit heures d’horloge le temps de sa visite dans l’arrondissement-archipel de Douala 6ème. Le maire de ladite commune, Ernest Édimo et le sous-préfet de Douala 6 jouent les guides. Le préfet du Wouri visite tour à tour l’hôpital de district de Manoka et son école publique. Puis une séance de travail à huis-clos à la sous-préfecture de Douala 6ème avec les chefs de services des différentes sectorielles ministérielles représentées dans l’arrondissement. Avant une rencontre proprement dite avec les populations de Manoka et leurs différentes autorités à la Place des Fêtes de la localité. Ici, du discours de circonstance du préfet du Wouri, il dit placer Manoka au cœur de sa politique de gouvernance car cette île représente, selon l’autorité administrative une portion de l’État du Cameroun sur laquelle il peut s’appuyer pour son développement à l’horizon 2035 au vu du futur reluisant. 

« Ce qui était important en venant ici aujourd’hui, c’était déjà de dire à nos populations de cette zone insulaire qu’elles ne sont pas abandonnées. Elles sont autant importantes que les autres populations installées au cœur de la ville de Douala. Ces populations nonobstant leur distance par rapport au chef-lieu de notre département sont solidaires envers les institutions républicaines », déclare Sylyac-Marie Mvogo, préfet du Wouri. Des doléances liées au problème d’infrastructures de base telles que les écoles et hôpitaux, ainsi que le problème d’adduction en eau potable à Manoka posées par Sa Majesté David Dim, chef de la communauté villageoise de Messipi du côté de la rive gauche, le préfet du Wouri promet : « J’ai pris acte de toutes les doléances qui ont été formulées. Je félicite le maire pour tout ce qui est et déjà entrepris au niveau de la commune. Et nous remonterons un certain nombre de doléances qui ont été formulées ici de sorte qu’au niveau du gouvernement également, quelque chose soit fait pour davantage accroître l’offre en services publics et en encadrement de proximité de ces populations », dit-il. 


L’exercice est similaire à Cap Cameroun situé du côté de la rive droite de Manoka et limitrophe à Dibombari dans le département du Moungo. Ici, les populations autochtones résidentes vivent en harmonie aux côtés de leurs frères et sœurs ressortissants d’autres communautés culturelles camerounaises et même du Nigeria voisin. En témoigne la forte mobilisation de la colonie Massa de l'Extrême-Nord-Cameroun installée à Cap Cameroun pour souhaiter la bienvenue au préfet du Wouri, Sylyac-Marie Mvogo dès l’accostage comme au retour sur Douala. L’on se plaigne ici du réchauffement climatique qui entraîne la disparition de la mangrove par la coupe abusive des arbres; ainsi que le faible taux de recouvrement des impôts et taxes chez les pêcheurs et commerçants qui constituent les principales activités économiques à hauteur de plus de 80%, selon Errnest Édimo, édile de Douala 6 dans son mot de circonstance en langue pidgin très répandu à Cap Cameroun. Le directeur de l’école publique de la localité déplore aussi le taux de scolarisation très bas des enfants en âge scolaire de l’île. À ces problèmes, l'administrateur civil principal hors-échelle dit les résoudre en symbiose avec les autorités traditionnelles, et administratives et municipales de Cap Cameroun. 


Le cortège du préfet du Wouri reprend ainsi l’embarcation par mer. Cap sur Douala marquant ainsi la fin de sa deuxième étape de tournée socio-économique et d’animation de son unité administrative après celle de Douala 3ème.

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