Cameroun - Loi des finances 2023 : les voix s'élèvent
Hon. Manfouo David, député RDPC des Bouboutos, région de l'Ouest. « On n'a pas beaucoup touché les couches faibles dans l'augmentation des impôts ».
Nous venons de terminer avec avec la troisième session ordinaire de l'Assemblée Nationale de l'année 2022 avec l'examen et le vote de sept (07) projets de loi dont la loi de finances 2023 qui est l'objet même de la session. Nous avons voté un budget qui s'élève à 6.345 milliards 600 millions avez une hausse en valeur absolue de 265 milliards. Ce qui dans le contexte mondial extrêmement difficile, met le Cameroun en haut. Nous avons un budget extrêmement optimiste et ça veut dire que nous avons des ressources humaines, naturelles... Bref, tout ce que nous avons pour avancer.
Il reste aux uns et autres, chacun à sa place de travailler pour que ce budget soit réalisé en recettes et en dépenses. Malgré le fait que les gens disent qu'on a augmenté les impôts, qu'ils sachent qu'on doit faire les efforts pour construire notre pays. Évidemment, on n'a pas beaucoup touché les couches faibles dans l'augmentation des impôts et on doit avoir le sentiment partagé. Quoi qu'il en soit, avec cette augmentation, on sent que le Cameroun est optimiste.
Nous avons aussi évoqué beaucoup de choses dont la diplomatie avec les pays amis pour traquer les terroristes partout dans le monde car le terrorisme freine d'autres choses dans le monde. Retenons qu'avec ce budget voté, nous devons plutôt, pour les contribuables, faire des efforts pour payer les impôts à temps question de ne pas se laisser verbaliser parce qu'on n'a pas payé les impôts ou on ne l'a pas fait à temps. Aussi, que les recettes soient bien utilisées. Nous devons continuer la lutte contre la corruption et les détournements de derniers publics. Nous devons également combattre avec la dernière énergie le terrorisme pour que le Cameroun avance avec chacun de nous, chacun à sa place.
Hon. Mbuwir Tobias, député RDPC Bui- Centre, région du Nord-Ouest : « Bilan positif dans l'ensemble ».
C'est un bilan positif que nous pouvons faire même comme la population n'est pas satisfaite de l'augmentation du prix des timbres et autres. Mais je pense que nous devons regarder plutôt le côté salaire des différents secteurs au Cameroun. Parce que le SMIG est un peu bas comparativement à d'autres pays. Nous pensons que l'adoption de ce budget va permettre à ceux qui vont l'utiliser de faire de ça quelque chose de bien pour le Cameroun. Nous attendons que d'ici 2035, le Cameroun soit vraiment un pays émergent.
Les regrets du SDF
Hon. Joshua Osih, député SDF, Wouri-Centre, région du Littoral : « Le gouvernement est venu nous imposer un projet de loi qui va à l'encontre des Camerounaises et des Camerounais ».
C'était une session budgétaire; nous avons comme d'habitude pas pu changer grand-chose dans la loi des finances. C'est dommage pour le peuple camerounais, mais c'est ainsi. Et il y a malheureusement une majorité obèse qui ne permet pas que le Parlement fasse véritablement son travail. Je pense que cela nous interpelle en tant qu'homme politique pour encore travailler davantage pour que le rapport de force au sein de l'Assemblée Nationale soit plus équilibré lors de la prochaine législature.
Comme vous avez vu, le gouvernement est venu et nous a proposé un projet de loi qui va à l'encontre des Camerounaises et des Camerounais. Malheureusement, en dehors de la voix de l'opposition, il n'y a pas eu grand débat pour essayer de faire changer les choses. Je pense que ça doit interpeller les populations camerounaises à comprendre que la démocratie c'est la meilleure façon de défendre les intérêts de la majorité et que lors des prochaines élections, qu'elles fassent tout pour qu'il n'y ait pas de majorité obèse au sein de l'Assemblée Nationale afin de faire en sorte que les intérêts soient défendus.
Il n'y pas eu grand-chose au cours de cette session en dehors de la loi des finances qui arrive comme d'habitude 45 jours en retard, la loi de règlement trois mois en retard. Donc, si vous ne pouvez pas vous concentrer sur ces deux instruments pendant la session de novembre, cela veut dire que vous n'êtes pas très sérieux avec ceux qui vous ont élu pour vous amener à l'Assemblée Nationale.