Présidentielle 2025 au Cameroun : Cartes d’électeurs milite pour le vote populaire

Le vote simple n’est pas un facteur  seul en cause pour la démocratie. Mais un vote populaire inclusif, en l’absence de barrières et qu’il soit légitime. C’est en tout cas la quintessence de ce qu’a exposé le président de l'Alliance patriotique républicaine (Apar) Célestin Djamen lors des débats. Pour l’homme politique, le peuple doit faire faire du vote populaire une affaire personnelle afin de provoquer le changement. Avis partagé par le co-pénaliste Charles Élie Zang du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir). « Tout d’abord, il faut féliciter Cartes d’électeurs d’appeler les Camerounais de tous les bords politiques pour parler de la carte d’électeur. Parce que c’est à partir de cela qu’on peut modifier et donner son avis sur la gestion du pays. Je suis de ceux qui estiment que les Camerounais doivent s’inscrire massivement pour exprimer ce qu’ils veulent de leur pays », partage le conseiller municipal à la commune d’arrondissement de Douala 2ème. 

Il ne suffit pas pour Philippe Nanga de la société civile de motiver les jeunes principalement à s’inscrire sur les listes électorales. Mais de les amener à voter le jour de l’élection et de surveiller leurs voix. Même si le coordonnateur de l’ONG Un monde avenir estime qu’Elections Cameroon, organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, n’est pas « matériellement disponible pour accomplir son travail », à cause de nombreuses entraves observées sur les plans législatif, institutionnel et organisationnel recensées en période électorale au Cameroun, selon M. Nanga. S’exprimant également sur l’importance du vote populaire, Dr Louison Essomba, enseignant de droit public à l’Université de Douala partage avec l’assistance qu’un scrutin à deux tours au Cameroun susciterait davantage un engagement de la jeunesse sur la chose politique. C’est sans compter les multiples actions que mène Cartes d’électeurs qui veut marquer les esprits et annoncer la continuité de ses actions innovantes d’inscriptions massives sur les fichiers électoraux en janvier 2025. « Nous voulons informer les jeunes sur l’importance de s’inscrire sur les listes électorales sans toutefois créer de polémique et dans la paix. J’insiste sur le mot PAIX parce que d’aucun me prêtent certaines intentions qui ne font pas partie de mon agenda. Je ne suis financé par personne. Je suis un jeune intéressé par la chose politique », fait savoir Alain Boris Tientcheu Ekeu, leader du mouvement.

Depuis son lancement en juillet 2024, le concept Cartes d’électeurs sensibilise les jeunes par sa présence dans un championnat de football à New-Bell, un quartier populaire de la ville de Douala. Ensuite, à la dernière foire du Ngondo 2024 tenue au Club Camtel Bépanda.