Cameroun – Présidentielle 2025 : Le droit pour seule boussole, les institutions pour seuls arbitres

Depuis quelques jours, un débat enflamme l’espace public camerounais. La question qui circule, de manière insistante, est la suivante : Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) peut-il présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle ? Cette interrogation alimente les unes des journaux, les plateaux de télévision et les réseaux sociaux.

Chacun y va de son commentaire, souvent empreint de passion, parfois détaché de toute rigueur juridique. Certains s’érigent en constitutionnalistes improvisés, d’autres avancent des théories fondées sur des approximations ou des intérêts partisans.

Mais une chose demeure certaine : le Cameroun est un État de droit, et les règles du jeu sont claires. La loi fixe les conditions de participation à une élection présidentielle. C’est ELECAM, organe indépendant, qui reçoit, étudie et valide les dossiers de candidature. En cas de contestation, le Conseil Constitutionnel tranche, en dernier et ultime recours. Ses décisions, définitives et sans appel, s’imposent à tous.

Dans cette agitation calculée, il est utile de rappeler un fait politique marquant : les mêmes qui, en 2018, ont prétendu avoir marqué un pénalty imaginaire, veulent aujourd’hui préparer l’opinion à un hors-jeu qu’ils comptent contester. Pourtant, entre 2018 et 2025, le contexte a évolué. Le temps a joué son rôle de révélateur. La VAR de la conscience collective a permis à tous les Camerounais lucides de revoir les faits sans pression. Et, déjà à l’époque, ces mêmes responsables avaient averti leurs militants des conséquences graves d’un boycott électoral.

Aujourd’hui, toute honte bue, les voilà de retour, tentant de manipuler l’opinion, comme si rien ne s’était passé, comme si les faits n’avaient pas de mémoire.

Le peuple camerounais mérite mieux. Il mérite un débat démocratique de qualité, fondé sur les idées, les projets, et le respect des institutions. Il ne tombera ni dans les pièges de l’agitation, ni dans les filets du populisme.

En octobre 2025, donnons une image responsable et digne de notre démocratie. Il ne sera laissé aucun interstice aux agitateurs et autres esprits chagrins qui rêvent d’imposer le chaos et l’anarchie.

La République est debout. Elle avance. Et elle se défend par le droit.

 

André Kaham

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