Sénégal – Message de haine, tension et tuerie : le pouvoir est responsable de tout

Depuis ce dimanche 4 juin au Sénégal, l’on fait face à une crise sociopolitique, suite à la condamnation de Ousmane SONKO, principal opposant du parti au pouvoir, à deux ans de prison ferme. Une décision qui vise à l’éloigner de l’élection présidentielle avenir. Le peuple a décidé d’envahir les rues.
Des manifestants pro-Sonko dans les rues de Dakar. Image source : @Senenews

Ousmane SONKO a été condamnée à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeune », le 1er juin dernier. La réaction de ses partisans était plutôt prévisible. La répression, violente, a causé la mort de 16 personnes, d’après radio France Internationale. Juste 48h après son inculpation, les rues de Dakar et d’autres villes du pays ont été submergées par des foules, réclamant la justice pour leur leader politique, alors même une l’élection présidentielle est prévue pour le mois de février 2024.

Au départ, il était question de viol répété sur la jeune Adji Sarr qui à l’époque était âgée de 20 ans. D’après elle, le politicien l’aurait violé dans son salon de massage où elle travaillait. En ce confiant au journal le Monde, Adji Sarr a laissé entendre que « Ousmane SONKO, m’avait dit à plusieurs reprises que personne ne me croirait. Il avait raison. Ces deux ans de prison ferme, je n’en ai rien à foutre ! Il m’a violé, c’est la vérité. Je suis choquée. Tout ça pour ça. C’est lui qui a gagné, j’ai perdu. »

Pour défaut de preuve palpable, le juge a choisi de le condamner pour « corruption politique ». Une décision, dont plusieurs observateurs soutiennent la thèse de « complot politique ».

Le directeur de la section sénégalaise d’Amnesty Internationale, Seydi GASSAMA, fait la remarque que, « il a été condamnée pour un délit pour lequel il n’a jamais été poursuivi, ni pendant l’enquête préliminaire, ni pendant l’instruction ». C’est seulement à la décision finale que le procureur a souligné au juge que « si vous ne le condamnez pas Pour viol, condamnez le pour corruption ». Ce qui a été fait. Le pouvoir est toujours silencieux malgré les violences dans le pays, internet a été suspendu, et pour l’instant Ousmane SONKO est hors de course pour la présidentielle de février prochain.

                                                                              JJM.

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