Cameroun / Coup de filet : un gang de bandits dans les mailles de la Brigade de Dibombari
Le commandant de brigade de la localité Adjudant-chef Samuel Bouazoc et ses hommes ont mis la main très tôt ce matin sur deux présumés agresseurs à l’arme blanche, dont un encore en fuite dans la nature.
Ils ont tenu en respect pendant des mois les paisibles populations de Dibombari, dans le département du Moungo, région du Littoral. Le groupe du surnommé La Flamme (en fuite, ndlr) présenté comme le chef de gang, vient d’être cueilli par les fins limiers de la Brigade de Dibombari . Mettant fin ainsi à leurs modes opératoires qu’ils décrivent ici.
« Je suis moto-taximan de profession. Concernant ce que nous faisons à trois, une personne porte les clients et nous deux derrières, on les suit. Puis le chauffeur simule une panne sur la moto. Enfin, on sort derrière les dépouiller et on s’en va », récite Fometio Leonel alias “Scorpion” habitant le quartier Mambanda carrefour Alhadji à Douala.
Une sale besogne qu’il exerce, d’après lui depuis trois mois avec son compère Bakop Sania alias “40 pieds” âgé de 30 ans, vivant au quartier Rails dans le quatrième arrondissement de la capitale économique, présenté également à la presse ce vendredi. Ils opèrent muni de deux motos dont l’un déclare en être le propriétaire et qu’il aurait acquis “sous condition”.
Lors de leur présentation à la presse, les deux présumés bandits avaient réussi à s’accaparer des multiples téléphones, identités personnelles et pièces d’argent volés chez des dames, dont ils ciblent principalement. Ainsi que des tournevis et poignards pointés sur les dames. Un nouveau grand coup des forces de défense et de sécurité face aux hors-la-loi qui veulent dicter le rythme de vie.
« Effectivement, ce matin aux environs de 05h, nous avons été alertés par les populations de ce que les gens les agressent sur les motos. Très rapidement, nous avons activé le mode opératoire qui a été mis sur pied par notre commandant de compagnie (de Mbanga, NDLR). Et c’est ainsi que nous avons réussi à les boucler au niveau de Yapaki. Mal leur en a pris ce jour. Ils ont compris que Dibombari n’est pas un terrain fertile. Je préfère encore leur dire : que ces malfrats changent de direction. À Dibombari, nous avons le GPS partout. S’ils tentent, nous allons les cueillir jusqu’à dans leur dernier retranchement. Nous appelons la population à plus de collaboration. C’est la raison pour laquelle nous avons diffusé nos numéros de téléphone presque partout. Moindre erreur, appelez-nous. Que ce soit de jour comme de nuit, nous sommes prêts. Les bandits d’aujourd’hui ont déjà été auditionnés. Puis, nous allons les présenter devant le procureur de la République pour qu’ils répondent de leurs actes », déclare l'adjudant-chef Samuel Bouazoc, commandant la Brigade de Dibombari.
« À l’approche des fêtes de fin d’année, on a vraiment tous peur de sortir. Une action de la Gendarmerie nationale comme celle de ce jour est vraiment à louer et à encourager », loue M. Dibombari, directeur de l’École publique de Bomono ba jedu.