Cameroun : Ndollè City franchit une étape décisive avec la signature d’un accord de 300 milliards de FCFA avec Génie Building
Ce jeudi à Douala, l’échange des parapheurs entre le coordonnateur de World Dream Investment (WDI), le directeur de Génie Building et Junior Abraham Ngosso, promoteur de Ndollè City, a déclenché un tonnerre d’applaudissements. Sous le crépitement des flashs, une convention historique lie désormais Impex Trading à l’entreprise camerounaise Génie Building pour un montant de 300 milliards de FCFA.
La première pierre de la smart city éco-digitale Ndollè city sera posée en février 2026 à Sikoum-Dibamba, département de la Sanaga-maritime, marquant une avancée majeure dans ce projet pharaonique. Lui, qui avait fait l’objet d’une annonce lors de la signature du protocole d'accord tripartite entre l'État du Cameroun, IMPEX Trading S.A les investisseurs le vendredi 29 août 2025 à Yaoundé.
« Pour le moment, la charge que nous avons au début de ce projet, c’est l’organisation de l’aménagement du site pour la pose de la première pierre qui se passe en février 2026 notamment », explique Guy Bertrand Deffo, directeur général de Génie Building. « Je crois que je me maîtrise beaucoup pour calmer ma joie pour l’instant. Quand vous entendez une enveloppe de 300 milliards de FCFA, ce n’est pas pour aménager un site. Au-delà, nous allons participer », ajoute-t-il, laissant entendre que son entreprise jouera un rôle majeur dans la construction réelle de la cité.
Junior Abraham Ngosso, directeur général de Grand Impex Trading, souligne l’importance du choix d’un partenaire local : « Le président de la république a demandé qu’on puisse intégrer les entreprises locales qui ont une certaine expertise. Vous voyez ce bâtiment majestueux ? C’est l’œuvre de Génie Building. C’est pour ça que j’ai voulu qu’on signe ici cet accord ». Il précise que cette collaboration s’inscrit dans une logique d’import-substitution : « C’est eux qui ont le pouvoir, c’est eux les donneurs d’ordres, c’est eux qui font les sous-traitances, c’est eux qui décident avec qui on va travailler ».
Concernant le financement, le promoteur se veut rassurant : « Les fonds sont mobilisés depuis 10 ans. La BÉAC nous a donné tous les feux verts nécessaires. Nous avons signé avec l’État du Cameroun, avec l’Agence de la promotion des investissements. Le comité interministériel présidé par le Premier ministre a donné son avis pour les décaissements. Les banques nous courent après aujourd’hui ».
Gilles Herman Foka, vice-président exécutif et coordonnateur de WDI, dévoile l’ampleur des retombées attendues : « Le projet Ndollè City a la modeste ambition de créer 2 millions d’emplois au Cameroun. Il s’agit de faire venir 5 millions de touristes annuellement. Nous avons déjà des conventions signées avec 5 300 entreprises étrangères pour accompagner les entreprises locales ». Il précise également les bénéfices pour l’État : « Un tel projet génère une plus-value en termes d’assiette fiscale additionnelle pour l’État du Cameroun ».
Au-delà des chiffres impressionnants, cette “ville Ndollè” chiffrée à près de 6 500 milliards de francs CFA incarne une vision audacieuse du développement urbain camerounais. Alliant écologie, technologie et tourisme, elle ambitionne de devenir une destination de référence en Afrique centrale. Le choix du site de Sikoum-Dibamba et l’implication d’entreprises locales témoignent d’une volonté d’ancrage territorial fort. Reste à savoir si ce projet titanesque, encadré par 22 institutions publiques et domicilié à la Primature, tiendra ses promesses. Rendez-vous en février 2026 pour la pose symbolique de la première pierre qui marquera le début effectif de cette transformation urbaine sans précédent au Cameroun.






