Le Littoral célèbre le lavage des mains : quand l’école devient le temple de l’hygiène
Ce 15 octobre, l’École publique bilingue de Bépanda Omnisports a vibré au rythme d’une célébration pas comme les autres. À l’occasion de la Journée mondiale du lavage des mains, la délégation régionale du ministère camerounais de l’eau et de l’énergie (MINEE) du Littoral a transformé la cour de récréation en laboratoire géant où savon et eau propre sont devenus les stars du jour.

Au programme : des démonstrations pratiques qui ont captivé les élèves. Un expert a détaillé chaque étape du lavage des mains, insistant sur l’utilisation d’eau propre coulante et de savon. Les tests de qualité de l’eau n’ont pas manqué – pH à 6,8, chlore inférieur à 0,1mg/litre – et des techniques de potabilisation ont été présentées, un comprimé suffisant pour purifier 10 litres d’eau.
Les enfants, enthousiastes, ont reproduit les gestes appris et promis de perpétuer cette habitude à la maison. Des kits d’hygiène et des savons ont été distribués, transformant cette sensibilisation en engagement concret.
« Les enfants touchent tout, jouent partout, se traînent au sol et mangent ensuite. Cette journée leur rappelle qu’avec des mains sales, on attrape des maladies », explique Irène José Nga Engoulou, chef du service régional de l’eau au MINEE-Littoral. Le choix de cette école bilingue, regroupant maternelle et primaire, n’est pas anodin : toucher un maximum d’élèves pour amplifier le message. Celui du plaidoyer pour la conscientisation de la population à la pratique des règles d’hygiène gage du bien-être et de la santé.
L’ambition va au-delà de cette journée. Le MINEE souhaite créer des “Clubs eau, énergie et assainissement”, dans tous les établissements. L’idée ? Faire des élèves les ambassadeurs de l’hygiène auprès de leurs camarades. « Quand ce sont les enfants qui portent le message, il passe mieux », souligne Irène José Nga Engoulou.
Martin Biakolo, hygiéniste à la délégation régionale de la santé publique du Littoral, rappelle l’urgence : « Les enfants sont vulnérables au choléra, aux dysentéries, même à la Covid-19. Le lavage des mains doit devenir un réflexe, avant de manger, au retour des toilettes. »
Cette initiative, menée en partenariat avec l’UNICEF dans le cadre du programme WASH, vise à ancrer durablement ce geste simple mais salvateur dans le quotidien des jeunes Camerounais. Un message qui, parti de Bépanda, espère irriguer toute la région du Littoral.