États-Unis : une nouvelle fus1ll@de dans l'Oklahoma fait au moins quatre m0rts

Le tireur visait son médecin. L' homme armé d’un fusil a ôté la vie à quatre personnes, mercredi, 1er juin sur le site d’un hôpital de la ville de Tulsa, avant de se suicider.
@ouest-france.fr

Source AFP

Les États-Unis à nouveau endeuillés par une tragique attaque. Un homme a tué quatre personnes avant de se suicider, au cours d'une fusillade perpétrée mercredi 1er juin sur le site d'un hôpital à Tulsa, dans l'Oklahoma. La police locale a annoncé jeudi que l'assaillant visait le médecin qui l'avait opéré du dos et qu'il jugeait responsable de ses douleurs. En plus de son médecin, le tireur a tué un autre médecin, une réceptionniste, un patient et a blessé d'autres personnes avant de se suicider, ont précisé les forces de l'ordre lors d'une conférence de presse. Michael Louis avait été opéré du dos par le Dr Preston Phillips le 19 mai.

Michael Louis était entré dans l'hôpital Saint Francis mercredi avec une arme de poing et un fusil semi-automatique, dernière tuerie en date dans un pays encore marqué par le massacre dans une école primaire d'Uvalde. Les policiers ont trouvé sur lui une lettre « qui indiquait clairement qu'il était venu avec l'intention de tuer le Dr Phillips et toute personne se trouvant sur son chemin », a expliqué Wendell Franklin, chef de la police de Tulsa.

Mercredi après-midi, avant de se rendre à l'hôpital, le suspect avait acheté un fusil semi-automatique « de type AR-15 ». Les autorités de la deuxième plus grande ville de l'Oklahoma sont immédiatement intervenues à 16 h 56 (21 h 56, heure française) après un appel signalant la présence d'un homme armé dans l'enceinte de l'hôpital Saint Francis, et se sont dirigées vers le deuxième étage d'un bâtiment où des coups de feu retentissaient, a précisé le chef adjoint de la police Eric Dalgleish lors d'une conférence de presse. 

« J'ai vu les hélicoptères et j'ai entendu toutes sortes de bruits  », a raconté à l'Agence France-Presse Elizabeth Buchner, 43 ans, qui réside dans une maison juste derrière le bâtiment où a eu lieu la tuerie. « J'étais là-bas un peu plus tôt dans la journée  », a ajouté cette assistante juridique, qui s'est dite soulagée par la rapidité et l'efficacité de l'intervention de la police.

Un fléau récurrent

« Il n'y a pas eu d'hésitation. La réponse [policière] a été rapide et forte  », a souligné Elizabeth Buchner, alors qu'à Uvalde, après la sanglante tuerie dans une école primaire, le délai d'intervention des forces de l'ordre, jugé trop long, fait l'objet d'une enquête et de nombreuses critiques. Le président américain Joe Biden a été tenu au courant de la fusillade, a annoncé la Maison-Blanche, qui dit suivre la situation de près et proposer aux autorités locales l'assistance dont elles auraient besoin.

Une députée du parlement de l'Oklahoma, Melissa Provenzano, s'est elle aussi félicitée de la réponse policière rapide, quatre minutes s'étant écoulées entre l'appel aux services d'urgence et l'intervention. « Cela aurait pu être bien pire », a-t-elle déclaré à CNN. Mais « nous méritons bien mieux que cela », a-t-elle ajouté. « Ces choses peuvent être évitées ; et il est temps de se réveiller et de faire face à cela. »

Cette fusillade intervient donc à peine plus d'une semaine après un massacre dans une école à Uvalde, au Texas, lors duquel un homme de 18 ans a tué 19 enfants et 2 enseignantes. Aux États-Unis, les fusillades dans des lieux publics sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs ont jusqu'à présent été impuissants à endiguer. « Décidément, une tuerie n'attend pas l'autre, au pays des libertés à tout crin ! Comme quoi, il en va des libertés comme du reste, l'excès ne nuit-il pas en tout ? Qu'au XXI, pratiquement, n'importe quel quidam sans dossier, puisse acheter une arme, aussi simplement qu'un parapluie, peu importe ce qui lui trotte dans le plafond, comment encore s'étonner d'en voir autant se flinguer l'un l'autre », commente un internaute.

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