Justice : Biloa Atangana Brigitte Christelle Aka "Cynthia Fiangan" remise en liberté
Vainqueure du réquisitoire introductif et supplétif, Cynthia Fiangan vient d'être remise en liberté à la suite du verdict rendu ce mercredi, 19 Octobre par Madame MPOULE ENONGUE Carine Myriam, Présidente du TPI de Mfoundi Centre Administratif en présence de sa mère et d'un public venu nombreux.
Cette mise en liberté est conditionnée par beaucoup de paramètres tels que :
- D'abord, par ce qu' elle n'a jamais eu de CV judiciaire.
- Ensuite, elle doit suivre une thérapie Psychologique et psychopathologique dans une formation sanitaire de son choix.
- Enfin, vu son jeune âge, il est impératif qu'elle reprenne le chemin de l'école pour acquérir du savoir et être savante. Mais en cas de récidive, elle sera broyée par les lois et règlements de la république.
Les ingénieurs de Facebook, les magistrats de Tiktok, les greffiers de Instragram et le tribunal populaire de telegram ont toujours souhaité qu'elle écope d'une double prison à perpétuité. Leurs desseins et haine sont dans l'eau aujourd'hui. Je voudrais leur rappeler que la pénibilité, c'est aussi l'humanité.
Que nous devons continuer à croire qu'au sein de l'appareil judiciaire camerounais, il y a l’émergence d’un ordre juridique pour certains magistrats. Et, pour d'autres magistrats, il faut résoudre le problème qui vient notamment du fait qu’il leur a été enseigné un droit statique, dont les métaphores sont celles des « codes », de la « pyramide », des « fondations du « socle ». C'est cette inadaptation du langage juridique lui-même qui participe de cette perte de repères. Et, du coup, l'espoir de justice dont rêvent les camerounais, ils le portent pas avec eux.
Par ce que, ce qui manque encore dans l’enseignement du droit – et donc dans son application –, c’est une prise de conscience de la complexité de notre pays , de cette complexité qui, nécessairement, va affecter la manière de poursuivre et la manière de juger les compatriotes. D’ailleurs, l’opposition entre poursuivre et juger s’affaiblit notamment avec les mesures de conciliation antérieures au jugement.
Grâce à la tolérance et au pardon, Biloa Atangana Brigitte Christelle est libre. Armée de courage et d'espoir, elle retrouvera la liberté dès lors qu'elle règlera les frais d'amende et depens fixés par le tribunal et qui seront versés au Trésor Public et remplira les formalités de levée au greffe de la Prison Centrale de Yaoundé Nkondengui. Il faut attendre au maximum 48 h pour tout le processus.