Affaire Yannick Noah & Samuel Eto'o : le hooliganisme dans les réseaux sociaux
Une violence verbale sous fond d’extrémisme et d’un fanatisme exacerbé est truffée dans les réseaux sociaux. À l’origine, le soutien de la star Franco-camerounaise Yannick Noah au lobbying de la marque « COQ SPORTIF » dans la tentative de règlement du différend qui oppose désormais la griffe à la FECAFOOT, qui, a unilatéralement mis fin au contrat de sponsoring des Lions Indomptables. Le fairplay qui est une valeur olympique du sport, se fait rare ces derniers temps, chez certains facistes footballophiles. Le brutalisme verbal qui les caractérise dans les réseaux sociaux sur cette affaire, renseigne au moins sur deux choses : le niveau d’inculture de certains de ces fanatiques footeux, et une récupération des adeptes de la division.
Le niveau d’inculture des supportards haineux du football qui viennent d’une autre planète est très profond. D’abord, il y’a ignorance des principes élémentaires d’un contrat qui doit lier deux partis dans le monde des affaires. On a pas besoin d’être expert en droit pour savoir que toute partie prenante à un contrat est libre de mettre fin à celui-ci quand il souhaite, mais à condition de s’exposer aux risques liés à toute rupture abusive du contrat.
On n’a pas également besoin d’avoir lu le contrat qui lie la FECAFOOT au Coq sportif pour savoir que toute rupture unilatérale d’un contrat est susceptible de générer un conflit entre les parties. C’est un principe qui est normal dans le monde des affaires, et certainement la FECAFFOT s’y entendait et il est impossible de croire autre chose. La partie qui se sent abusée ou offensée dans une affaire est fondée dans son droit de mobiliser tous les canaux dont elle dispose pour essayer d’avoir une issue qui lui sera moins frustrante. La participation de Yannick Noah au côté du coq sportif entre dans cette logique, car le Coq sportif s’appuie sur ses relations pour peser favorablement dans ses revendications. C'est une lapalissade qui n'a même pas besoin d'être mentionnée. La FECAFOOT a essayé de donner des explications sur ses ambitions par rapport au contrat avec le nouvel équipementier, et c'est logiquement son droit d'aspirer à ce qu'elle trouve meilleur pour l'atteinte de ses objectifs. Dans cette perspective, le hooliganisme obscurantiste n’est pas le meilleur allier dont elle a besoin actuellement.
L’ignorance est aussi traduite dans le tort qu’on veut attribuer au gouvernement pour avoir reçu les responsables du COQ SPORTIF. Le gouvernement est dans son rôle d’écouter toutes le partie qui veut bien se faire écouter, surtout lorsqu’on est dans un différend qui convoque le droit des affaires internationales. Ce type de posture est sensé concourir à ce qu’il y’ait une suite satisfaisante pour les propositions de voies de sorties pour les deux parties. De plus, écouter quelqu'un ne veut pas dire qu'on lui donne raison d'entrée de jeu.
Pour ce qui est de la récupération des adeptes de la division, après nous avoir servi une pseudo guerre entre les sardinards et les tontinards, on veut nous offrir un faux conflit entre SAMUEL ETO’O et son grand frère YANNICK NOAH au bon appétit des foutaisards. Une manœuvre distractive qui éloigne les camerounais de leurs réelles préoccupations quotidiennes. Nous avons là un paradoxe à la camerounaise. Nos élus locaux et nationaux ne sont pas autant crucifiés sur la croix des mauvaises actions que le sont SAMUEL ETO’O et YANNICK NOAH. Ces deux valeurs sportives de réference mondiale ont hissé très haut en leur temps respectif, l’étendard du Cameroun. Le problème de nationalité qui est mis sur la table pour discréditer NOAH est puéril puisqu'ETO’O également jouit de la double nationalité. Les Hooligans des réseaux sociaux dans leur fanatisme à l’aveuglette, plutôt que de plaider pour un échange concilatif entre Noah et Eto’o, ont tôt fait de voir derrière le coq sportif un retour à la colonisation et de ne pas voir derrière « ONE ALL SPORT » une porte ouverte au capitalisme « oppressif » américain. L’imagination déborde dans l’abscons.
Vivement que les deux frères travaillent pour une sortie de crise