Cameroun - Inflation : Une possible future hausse de 50 F CFA sur le prix des boissons gazeuses et alcoolisées

Ce serait la concrétisation d'une proposition faite par le Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) au cours d'une concertation tenue le 18 mars 2022 à Yaoundé entre le Gouvernement, les opérateurs économiques et la société civile, sous les auspices  du Premier ministre Joseph Dion Nguté, pour juguler les répercussions de la crise inflationniste inhérente à la conjoncture internationale.
Chaîne de production de bouteilles dans l'industrie brassicole.

Les mesures de restriction liées au sanitarisme de la pseudo pandémie covidienne ne pouvaient qu'être, pour l'observateur averti, que très dommageables tant pour l'économie mondiale que les économies nationales. Les faits crèvent les yeux puisque nous y sommes, et le conflit russo-ukrainien vient rajouter une couche aux alarmes du moment. Résultat des courses, une conjoncture hyper inflationniste au niveau mondial en raison des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement. L'on vit une tendance haussière vertigineuse des prix des matières premières, du frêt maritime, des hydrocarbures, des engrais et autres intrants, etc.

C'est au regard d'un tel contexte que le GICAM a proposé une hausse en valeur relative de 8% sur les prix aux consommateurs dans les industries brassicoles. En valeur absolue, l'on devrait avoir une augmentation de prix de " 50 F CFA TTC sur un prix public conseillé de 650 F CFA la bouteille de 65 cl " , a proposé le GICAM.

L'objectif de cette hausse est de compenser de 28 milliards les surcoûts d'importation de 35 milliards inhérents aux éléments fâcheux de conjoncture internationale sus-évoqués enregistrés dans la filière brassicole entre 2020 et 2022. Car, convient-il de le rappeler : " l'industrie brassicole utilise massivement des matières premières, des emballages, des équipements et des pièces de rechange majoritairement importés, l'offre locale étant soit insuffisante, soit inexistante [...]. Sa dépendance aux Importations pour environ 50% de son coût de production fait qu'elle est exposée aux facteurs exogènes ", explique le GICAM.

En outre, dans la filière brassicole, les principales matières premières ont connu une hausse de 10 à 201% . Une réalité qui a ainsi induit une augmentation de 20% du coûtsm de production par  hectolitre des boissons gazeuses et alcoolisées, ainsi que des pertes cumulées de plus 44 milliards dans ce sous-secteur.

Suivez nous