Georges Fotso : « En six ans de mandats que j’ai eus la chance d’avoir auprès d’Alios Finance Cameroun, on a fait de bonnes choses »

INTERVIEW. Alors qu’il s’apprête à rendre le tablier à la tête de cet établissement de crédit-bail, durant son mandat, M. Fotso a su impulser une série de réformes dont les réalisations qui ont pu être faites sont visibles.

Georges Fotso : « En six ans de mandats que j’ai eus la chance d’avoir auprès d’Alios Finance Cameroun, on a fait de bonnes choses »
Georges Ndzutue Fotso, DG sortant d’Alios Finance Cameroun. @HN DR

1) Peut-on avoir une présentation générale d’Alios Finance Cameroun ?

« Alios finance Cameroun est une entreprise qui a 65 ans cette année. Donc elle existe depuis 1959. On est spécialisé dans le crédit-bail. Alios est présent aujourd’hui dans plusieurs régions du Cameroun dont à Douala dans le Littoral. Nous travaillons sur toutes les typologies de clientèle du marché ».

2) Quelle est la contribution de cette banque à l’évolution du taux de bancarisation au pays ?

« Nous sommes spécialisés dans les marchés professionnels. Nous ne faisons pas dans la domiciliation. Mais fondamentalement, nous sommes dans une entreprise qui donne plutôt du financement aux clients. Et ce financement, ils nous le paient à travers leurs comptes bancaires à eux. Donc nous avons une contribution indirecte au taux de bancarisation ».

3) Quel bilan faites-vous de votre passage à la tête d’Alios Finance Cameroun ? 

« Avec humilité, je peux faire un bilan. En six ans, nous avons multiplié par deux la taille du portefeuille; nous avons multiplié par deux le nombre de collaborateurs. En 2017, on faisait un résultat autour de 700 millions de FCFA. On finit 2023 avec un résultat de plus de 1,5 milliard de FCFA. C’est dire qu’on a multiplié le résultat de l’entreprise par deux. Pendant cette période, il y a eu beaucoup d’innovations financières. C’est sous mes deux mandats que Alios est allée pour la première fois à la bourse en 2018. En termes de branding, progressivement vous verrez que l’image de l’entreprise a changé. C’est une entreprise qui est reconnue aujourd’hui pour son expertise sur le marché et pour sa place dans la culture. Sur les six ans de mandats que j’ai eus la chance d’avoir auprès de la société, on a fait de bonnes choses ».

4) Des difficultés rencontrées ?

« J’ai un mot que je dis toujours à mes collaborateurs. Les difficultés sont des contraintes. Et derrière chaque difficulté, il y a une opportunité avec un niveau d’avantages plus important. Ce qui fait que pour nous, ce ne sont pas les difficultés. C’est plutôt des moments de challenge. Chaque fois que la vie vous montre un pont de blocage, c’est une opportunité de sortir de votre zone de confort et de pouvoir faire les choses différemment ».

5) Un commentaire sur la nomination de Olivier Baman, votre successeur au poste de Directeur général ?

« Je parle toujours avec beaucoup de joie. Parce qu'Olivier et moi, avec toute l’équipe de direction que nous avons ici, c’est ensemble que nous avons bâti ces années. Le choix d’Olivier comme directeur général adjoint déjà à l’époque, a été un choix en tant que directeur général auquel j’ai donné un avis qui était plus que positif. Je pense qu'Olivier va définir le nouveau cap d’Alios. C’est un travailleur, loyal, d’une compétence et d’une richesse intellectuelle qui n’est vraiment pas connue ».

6) Quelle est la vision d’Alios Finance Cameroun dans le secteur bancaire et le marché boursier en Afrique centrale ?

« Le secteur bancaire va rester en croissance. Nous avons une économie qui vit des moments de challenges avec un portefeuille qui connaît quelques problématiques. Néanmoins, ce marché évoluera. Le marché financier ou boursier quant à lui, est celui qui va connaître un taux de croissance plus élevé. C’est un marché jeune. Mais l’éducation financière est en train de prendre sa place. Nos États ont beaucoup de besoins en termes d’infrastructures et dans la politique de financement des États, il a été choisi délibérément de dire que le marché financier sera un des leviers pour financer nos infrastructures. Je pense que les deux marchés vont se rejoindre ».

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