Commémoration de la journée internationale des droits de l’homme: il y'a encore beaucoup à faire pour assurer le respect de la dignité humaine au Cameroun.
Le thème choisi pour ce 76e anniversaire s'intitule " nos droits notre avenir, maintenant".
En présence des ministres de la promotion de la femme et de la famille Marie Thérèse ABENA ONDOUA, Grégoire OWONA du travail et de la sécurité sociale et des acteurs de la société civile, il était question de faire l'état des lieux de la protection et la promotion des droits de l'homme au Cameroun, susciter l'engagement de tous les acteurs en faveur du changement et de relever l'importance de la dénonciation pour une lutte efficace contre ce fléau.
Pour marquer le coup la commission des droits de l'homme du Cameroun a organisé hier au Mont FEBE hôtel une cérémonie de clôture des activités s'inscrivant dans la mouvance des 16 jours d'activisme contre les violences basé sur le genre. En effet le Cameroun est dans une situation sécuritaire plutôt incontournable marqué par le terrorisme dans plusieurs régions du pays, des conflits inter ethnique sans oublier la crise au Nord-ouest et au sud-ouest pour ne citer que ceux-ci.
Dans certaines régions en proie à la violence l'on observe des effets négatifs des conflits sur le bien-être des populations. Soumis à des activités militaires des look-down, la violation de l'intégrité physique des populations, le phénomène de déscolarisation et la chute de la croissance économique des déplacés internes la perte des moyens de subsistance ; le droit à la santé est gravement compromis par la destruction des infrastructures hospitalières, des atteintes au droit à la vie, ces localités sont enrouées dans un cycle infernal violence. Autant de violences qui génère des défis pour la commission des droits de l'homme du Cameroun.
Face à cette recrudescence de la dégradation de l'intégrité physique psychologique, économique et sociale des populations, la CDHC mise sur l'éducation et la sensibilisation car la déclaration des droits de l'homme est une force préventive protectrice et transformatrice pour un avenir meilleur. Ces campagnes visent à inciter chacun à comprendre l'importance et la pertinence des droits humains, changer la perception en luttant contre les stéréotypes et mobiliser les acteurs impliqués dans la promotion et la protection des droits humains à revigorer un mouvement mondial en leur faveur.
En plus des campagnes de sensibilisation et d'éducation sur l'ensemble du territoire national, la commission a également traduit la déclaration des droits de l'homme en 6 langues locales à savoir le Baya, le bulu, le tupuri, le yemba et bien d'autres pour accentuer la prise de conscience des populations et un numéro vert 1523 est disponible pour tout cas de dénonciation. Malgré ces mesures et le maillage territorial opéré force est de constater que les cas de violations persistent et des controverses subsistent à divers niveaux d'exécution des règles des droits de l'homme.
C'est le cas par exemple des femmes retenue dans un hôpital de place qui a défrayé la chronique sur la scène médiatique, la question de l'identité dans les zones les plus reculés, la suspension de plusieurs associations de la société civile, la problématique de la qualité de l'éducation au Cameroun entres autres.
Visite à l'assemblée nationale
Après les festivités au Mont FEBE hôtel de Yaoundé, les membres de la commission ont tenu une séance de travail avec les parlementaires. Le but étant de les sensibiliser sur les activités de la CDHC sur le terrain et renforcer les capacités de la commission des lois constitutionnelles de la chambre basse du parlement en matière de promotion et de protection des droits de l'homme dans la salle des commissions A du palais des congrès.
Échange durant laquelle James Mouangue kobila a présenté à la représentation nationale quelques ébauches des réalisations de l'année dernière et l'année en cours et les défis auxquels ils font face au quotidien. Ce fut l'occasion d'attirer l'attention des députés sur les violences dans les ménages et les violences basé sur le genre et la nécessité de promouvoir le droit à l'information pour les personnes en situation d'handicap. Des préoccupations qui figure dans les priorités majeures de la CDHC. Une initiative saluée par l'honorable KOMBO GBERI Vice-Président de la chambre basse représentant du très honorable Cavaye Yeguie Djibril et par l'honorable ZONDOL Herssesse président de la commission des lois constitutionnelles.
Il était question d’informer les députés sur les prérequis en vue du suivie de l'application de la loi en matière de garde à vue et de détention et d'autres parts sur les résultats de l'étude menée par la CDHC relative au fonctionnement de la commission d'indemnisation des victimes de garde à vue et de détention abusive.
Tout en invitant la représentation nationale être des messagers de la promotion de la dignité humaine dans leurs circonscriptions selon lui cette rencontre est le cadre pour les parlementaires de davantage outiller sur les notions fondamentales de droit public, des politiques, des droits économiques socio-culturels et le droit au développement. Des concertations qui ont donné lieu à la formulation de plusieurs recommandations pour des meilleurs perspectives en matière de promotion et de protection des droits de l'homme au Cameroun.