Échéances électorales 2025 au Cameroun : la question de l'alternance politique reste un véritable dilemme !

Aux vues de la situation politique économique et sociale qui prévaut Tournons La Page-Cameroun, Dynamique Citoyenne et la Centrale Syndicale du Secteur Public préconisent l'engagement citoyen et les réformes profondes pour une démocratie authentique dans la perspective d'un projet de société qui replace les préoccupations et besoins des populations au centre des priorités.

Le 15 septembre dernier le Cameroun de concert avec la communauté internationale célébrait la journée internationale de la démocratie. Instituée dans le cadre de la résolution N62/2007 de l'assemblée générale de l'ONU, elle a pour but d'encourager les gouvernements à renforcer et consolider la démocratie. À cet effet, plusieurs organisations de la société civile camerounaise étaient face à la presse à la bourse du travail sis à Yaoundé. Placé sous le thème "Échéances électorales 2025 au Cameroun : l'alternance démocratique est-elle possible" Il était question de faire une mise au point sur la situation actuelle au Cameroun à la veille des échéances électorales, informer et sensibiliser les populations sur le rôle qu'ils doivent jouer et faire des propositions pour éviter à notre pays de tomber dans le chaos.   

Pour plusieurs observateurs et leaders d'opinion tout est encore possible au Cameroun vu le contexte actuel. Plusieurs dynamiques se mettent en place entre autres l'augmentation du fichier électoral, l'intérêt pour l'observation du processus électoral, et les dynamiques politiques se forment avec la naissance des coalitions comme l'alliance politique pour le changement avec à sa tête le Pr Maurice KAMTO, ou encore l'alliance politique pour la transition conduite par Olivier BILE et bien d'autres. Des dynamiques qui augurent un certain changement dans la manière d'appréhender les électorales dans la sphère politique et au sein de la population. Ainsi vue l'importance des mobilisations, 2025 s'avère être une année charnière et il est question d'anticiper et élaguer tout ce qui peut être conflictuel pour assurer une post-électorale plus sereine où le mécontentement serait minimisé.

Depuis l'avènement du multipartisme au Cameroun, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais dirigé par le président de la république SE Paul BIYA trône en grand maître sur la sphère politique. Et depuis lors il concentre ses efforts sur la préparation des différentes élections. Selon le contexte et les enjeux, son état-major affine ses stratégies pour consolider ses acquis. Communication en grande pompe logistique importante et la sécurité l'on observe la plupart du temps la mobilisation des ressources faramineuses pour la campagne électorale. Un dispositif que peine à avoir l'opposition souvent mise à mal lors des différents méga meetings.

Malgré cet écrasante disparité l'opposition essaye tant bien que mal à se constituer une base électorale solide capable de s'investir dans les mouvements qui vont en droite ligne avec le changement escompté ; pendant que certains survivent au gré du temps d'autres par contre se laisse phagocyter par la nébuleuse pour rester à flot. Dans ce panorama, la société civile militante, tout en continuant de mobiliser et sensibiliser les populations sur l'importance du vote et la veille citoyenne, dénonce un certain nombre de manquements observés et longtemps décriés sur toutes les sphères sociales.

Au regard de la mobilisation des camerounais tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays Jean Marc BIKOKO et ses collaborateurs pose des revendications préalables pour l'organisation des élections démocratiques libre et transparente susceptibles d'être accepté par tous notamment la réforme du code électoral taillé sur mesure également réclamé par plusieurs parties politiques de l'opposition tel l'UDC de Hermine Patricia TOMÏANO NDAM NJOYA, la création d'une coalition entre les organisations de la société civile, les partis politiques et leaders d'opinion militants, le découpage des circonscriptions électorales sur la base des critères rationnels et objectifs ,la redéfinition des missions d'Elecam et un nouveau mode de désignation de ses membres à défaut de sa dissolution.

En commémorant cette journée dédiée à la démocratie dans le monde la CSP, TLP-Cameroun et Dynamique Citoyenne tirent la sonnette d'alarme pour renseigner les populations sur les réalités actuelles, les enjeux et les défis à 13 mois de la présidentielle et du rôle que chacun doit jouer entend que citoyens. Car étant dans un pays démocratique, le contrôle citoyen de l'action publique est un devoir de chaque camerounais. Pour éviter les déboires inhérents à d'autres pays d'Afrique qui ont opté pour un scénario de l'alternance et dont les conséquences sont plus que visible ces trois organisations de la société civile proposent comme condition pour une véritable alternance en premier point la création des états généraux de la nation, elles devraient être organisée par un comité national indépendant.

Créé par le président de la république, il serait constitué des représentants de divers secteurs selon le principe de Botton-up. Les concertations doivent commencer au niveau communal entre représentants de différents corps sociaux jusqu’au niveau national. Seconde proposition, la mise en place d'un gouvernement de transition constitué des technocrates de tous bords issus de différents corps sociaux et désignés par leurs pairs selon une certaine configuration coiffé par le président de la république et l'organisation des élections libres et transparentes (référendum, constitutionnel, municipales et régionales, sénatoriales et législatives, présidentielle) par la commission électorale indépendante issus des états généraux de la nation. Une alternative pensée provoquée et sanctionnée par un processus long juste et équitable et transparent le tout reposant sur des règles consensuelles, c'est une idée comme une autre qui mérite son pesant d'or.

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