Photographie au Cameroun : la soirée étourdissante des Shoot awards 2024

Loin de leurs appareils photos et lampes, les photographes sont sous le feu des projecteurs à l’occasion de la journée mondiale à eux dédiée tous les 19 août. Pour cette année, la première édition des Shoot awards rend hommage au pionnier de la photographie et du football au Cameroun George Goethe représenté à l’occasion par des descendants.

« Un award est une reconnaissance. George Goethe m’a appris beaucoup de choses avant de mourir. Je pense à lui tout le temps. Il nous aimait bien. En hommage à lui, je suis en train de construire une école pour commencer à apprendre la photographie », déclare Nicolas Éyidi, photographe argentique-numérique. 

C’est pour se détourner justement des valeurs fondamentales de la photo et de ses pairs que les Shoot awards décident de décerner à titre symbolique neuf prix en compétition dans différentes catégories. Les photos de types portrait, paysage, mode, bande dessinée, mariage, culinaire, sport, portrait, produit et presse passent à l’étude minutieuse et objective d’un jury international présidé par le doyen de la photographie presse au Cameroun Nicolas Éyidi dopée de ses 70 ans d’âge et qui continue de pratiquer le métier en dépit de l’évolution numérique.

Nicolas Éyidi remettant le prix George Goethe.

« Il faut commencer à honorer les pairs qui ont longtemps été ignorés. Les objectifs ont été atteints parce que nous avons pu prendre le temps d’étudier les photos. Si en premier but on a pensé à récompenser le passé et le présent, cela veut dire qu’on a réussi », tire Vicky-Audrey Lloyd, promotrice des Shoot awards. Ils servent également de reconnaissance à la jeune génération de photographes camerounais. « Ce prix est symbolique pour moi parce que ça prouve que mon travail que je fournis tous les jours est vu et reconnu. Et cela me motive à plus m’améliorer dans mon travail. Ce prix est un pas en avant vers l’avenir », félicite Jérémie Massoda, lauréat dans la catégorie Photographie de mariage. 

La photographie camerounaise pourra retrouver sa place de choix après avoir résolu les défis qui sont mondiaux, comme l’a relevé Martin Essengue, chef de bureau du patrimoine culturel à la délégation départementale du ministère des arts et la culture du Wouri. Car dit-il que l’on est quitté du cliché à la photographie audiovisuelle et pour que l’histoire continue de s’écrire avec les artistes à travers la deuxième édition des Shoot awards en 2025.