Powerlifting au Cameroun : le président de la fédération nationale traîné et désabusé
Face à un seigneur de la guerre remuant et ambitieux, se trouve Serges Mbansi, celui qui est présenté comme étant l'auteur de la vidéo qui est partagé vaguement dans les réseaux sociaux au Cameroun. Ce dernier reproche au président Calvin Yaho d'avoir détourné la somme de 59 millions de FCFA. Une déclaration faite lors de la cérémonie de clôture lors de la clôture de la saison sportive 2023 le 26 août dernier au terrain de la Garde présidentielle au quartier Obili à Yaoundé. Chose que rejette en bloc l'accusé qui considère de telles accusations comme manipulatoires à des fins électorales dans le but de démontrer à l'opinion publique que "ça ne marche pas".
« Ce n'est un secret pour personne. Le ministère des sports et de l'éducation physique ne finance pas les activités dans les fédérations c'est-à-dire les championnats sont généralement organisés par les fédérations elles-mêmes. C'est ce qui s'est passé cette année quand je prends le cas de la finale de la coupe du Cameroun de bras de fer. J'irai plus loin ; pour la plupart des personnes qui exercent ce sport, c'est moi Calvin Yaho qui paie les licences de presque tous et ça a toujours été comme ça depuis une dizaine d'années que je suis président de la Fécapolif. Je ne sais pas où vient le montant de 59 millions mais il y a eu exactement 48 millions 500 mille FCFA », martèle Calvin Yaho, président de la Fécapolif.
Le mis en cause précise également qu'il a payé à hauteur de 70.000 FCFA au lieu de 62.300 FCFA à Serges Mbansi, l'athlète devenu son adversaire aujourd'hui. Ce montant représente les primes olympiques de l'athlète de powerlifting pour avoir pris par au stage interne préparatoire au championnat du monde de Bench press à Johannesburg en Afrique du Sud. Cependant, Serges Mbansi n'a pas été sélectionné pour le tournoi final.
Avec environ deux cents athlètes que compte la Fécapolif, Calvin Yaho déclare avoir contribué largement au rayonnement de la discipline à l'international en finançant de fonds propres, la participation du Cameroun à trois rendez-vous sportifs majeurs de la discipline. « Il faut noter que j'ai souvent amené les athlètes en Algérie sur fonds propres, aux États-Unis d'Amérique également où j'ai ramené une médaille de bronze au Cameroun du Championnat du monde. Quand je fais le cumul de mes dépenses pour le powerlifting, j'ai bien peur de dévoiler le chiffre exact », précise-t-il.
C'est donc un Calvin Yaho, président de la Fédération camerounaise de powerlifting qui se dédouane totalement des accusations portées contre sa personne dans une vidéo virale et diffusée sur la toile comme du petit pain.