Enseignement supérieur au Cameroun / Pr. Begni Bagagna : « L'année académique 2023-2024 est placée dans la dynamique de la professionnalisation innovante ».
Rendu à environ un mois du début de la rentrée académique 2023-2024, quel bilan faites-vous de la précédente ?
Pr. Begni B. : « Il s'agit d'un bilan globalement positif. La Faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université de Douala en gros a respecté le calendrier académique. Toutes les étapes par semestre ont été respectées. Je n'oublie pas les cours magistraux, les travaux dirigés et les évaluations par semestre. Enfin, nous avons livré aux étudiants tous les résultats allant de la Capacité en Master. À l'heure qu'il est, nous sommes en train de clôturer l'année par le bouclage des requêtes des étudiants et la production des synthèses de notes définitives. L'année académique 2022-2023 a été interrompue, comme partout ailleurs, par les Jeux universitaires de Ngaoundéré où nous avons vendu de mieux en mieux l'image de notre faculté. »
Quelles perspectives pour cette nouvelle rentrée académique à la FSJP ?
Pr. Begni B. : « Les perspectives sont bonnes. L'année académique 2023-2024 est placée dans la dynamique de la professionnalisation innovante parce que la FSJP est à fond dans celle-ci. D'ailleurs, c'est le tout premier établissement des universités camerounaises pour ce qui est des sciences juridiques et politiques a été entré dans le système LMD dès lors que le Cameroun s'est arrimé à ce système international en 2007. Cette professionnalisation des filières classiques avec l'introduction de l'enseignement pratique avant de se positionner dans les filières professionnelles.»
On sait que les effectifs pléthoriques en cycles licences de la FSJP sont une réalité. Comment comptez-vous gérer cette situation cette fois-ci ?
Pr. Begni B. : «C'est une situation qui tend à être maîtrisée. Et cette année encore, le problème des effectifs pléthoriques va être globalement maîtrisé. Parce que nous avons reçu un souffle nouveau de la part de Monsieur le recteur Pr. Magloire Ondoa qui vient de nous gratifier d'un complexe flambant neuf de la professionnalisation qui va donc accueillir et abriter tous les étudiants de nos filières professionnelles qui y seront logés. Ce qui va permettre de décongestionner les autres infrastructures et espaces de cours aussi bien au campus 1, ici même au campus 2 de Ndogbong ou au campus 3 de Logbessou où nous avons deux amphithéâtres.»
Des nouveautés pour cette année académique ?
Pr. Begni B. : « Absolument ! À deux niveaux principalement. Au niveau des filières fondamentales, nous avons innové en soumettant au Conseil d'université qui s'est tenu le 17 août 2023, un projet qui a été adopté : celui de la création d'un cycle complet de Licence en sciences politiques. Cela dit, dès cette rentrée académique 2023-2024, nos nouveaux étudiants ont la possibilité de s'inscrire en Licence première année fondamentale et de choisir directement la spécialité Sciences politiques. Cette innovation de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université de Douala ne se retrouve nulle part ailleurs où l'on propose plutôt le tronc commun. Pour ce qui est des filières professionnelles, nous avons créé de nouvelles options telles que le Contentieux des régimes fonciers et domaniaux, les licences et masters en télécommunications... et le master en droit d'arbitrage. Donc la palette est grande.»
Des filières pour quels débouchés ?
Pr. Begni B. : «Un nouveau bachelier a une kyrielle de débouchés selon la filière qu'il aura choisie. Pour la filière fondamentale, il aura comme débouchés, en fonction des compétences pratiques qu'il a acquises, la capacité de devenir un agent de l'État, un juriste d'entreprise, un magistrat, un inspecteur des régies financières, un diplomate et même un haut officier de l'armée. Mais s'il choisit la filière professionnelle, il y a encore ici une large gamme de métiers. Il peut devenir un juriste d'assurance, des banques et des transports internationaux ; un cadre fiscal moyen ou supérieur et même la possibilité de demander auprès de la Cemac, un agrément pour devenir conseiller fiscal agréé ou s'installer à son propre compte.»
Quels sont les atouts et certifications qu'offre la FSJP à ses étudiants ?
Pr. Begni B. : « Ils sont importants car nous couvrons tous les besoins des milieux d'affaires et territoriaux pour offrir une formation de qualité. À la FSJP, c'est d'abord la compétence dans ses trois dimensions à savoir le savoir scientifique, le savoir savant et le savoir-faire. La certification quant à elle se fait d'abord par le ministère de l'enseignement supérieur et ensuite par le contrôle interne de l'université ; et maintenant par les entreprises à travers des stages d'imprégnation et l'insertion professionnelle de laquelle nous avons un retour positif de la part de nos étudiants qui sont retenus que ce soient dans les cabinets de fiscalité, de notaire ou d'avocat. Nous-même nous avons des formations à la carte pour ceux qui nous sollicitent même à distance. La faculté dispose d'une équipe d'enseignants assez qualifiée pour offrir une formation certifiante de qualité aux personnels d'une entreprise qui seraient dans le besoin.»
Quel est votre mot de fin ?
Pr. Begni B. : « Aux nouveaux bacheliers, vous ne trouverez pas mieux ailleurs qu'à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université de Douala qui a expérimenté le LMD dès son introduction dans nos programmes de formation. Venez au Complexe de la professionnalisation. Venez au décanat de la FSJP au campus 2 où vous attendent des équipes aguerries, très averties et spécialisées qui vous donneront des informations exactes pour que vous puissiez mieux choisir et purement en toute connaissance la formation ou la filière qui vous garantit d'abord une compétence, un savoir, un savoir-faire et des atouts qui vous permettront de vous insérer beaucoup plus facilement dans le monde de l'emploi. »