Cameroun - Affaire Ministère Public contre Christelle Atangana pour prostitution : « La condamner à un (01) mois de prison ferme et avec pour inderdiction de ne pas consulter internet pendant 3 ans », selon Polycarpe Atangana
Y a-t-il un délit ? Si oui, lequel ? Celui de la prostitution réprimandée par l'article 343 du Code Pénal qui stipule clairement :
(1) "Est punie d'un emprisonnement de six (06) à cinq ( 05) ans et d'une amende de vingt mille (20 000) à cinq cent mille (500 000) francs, toute personne de l'un ou de l'autre sexe qui se livre habituellement, moyennant remuneration, à des actes sexuels avec autrui.
(2) Est puni des memes peines celui qui, en vue de la prostitution ou de la debauche, procède publiquement par des gestes,paroles, ecrits ou par tous
autres moyens, au racolage de personnes de l'un ou de l'autre sexe."
L’activité d’un juge est faite de tranches de vies, celles des autres. Elle est marquée par des commencements et des fins. Gérer son cabinet, c’est se donner le temps de l’humain. Car ce qui lui importe, c’est de parvenir à mieux connaître les femmes et les hommes, victimes et auteurs, au-delà du filtre froid d’un dossier, intéresse à leur parcours de vie, à leurs aspirations, leurs espérances. Aussi, quand « il ouvre» un dossier, il sait qu'il a inscrit votre action dans un temps judiciaire qui a un terme.
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Christelle Atangana a rendez-vous au tribunal pour la deuxième fois d'ici deux semaines. Il lui faut un procès équitable : Son procès, cette question de moeurs doit inclure une expertise psychiatrique et psychopathologique. Condamner cette fille tel que prévoit la loi en vigueur sans expertise psychiatrique sera un procès inique. N'oublions pas que nous brandissons une fille de mauvaises mœurs alors que la morale a depuis longtemps foutu le camp chez ceux mêmes qui ont besoin de la sacrifier à la jouissance hystérique meurtrière d'un peuple moralement coupable tout aussi. Nos vrais problèmes sont ailleurs.
Christelle Atangana alias Chocolat de mera a déjà passé beaucoup de temps en prison.
Pour un juge de l’application des peines, ce temps est fonction de la durée et de la nature de la peine. Pour cela, il faut débuter une relation faite d’autorité, de confiance, de doute, de contrôle, d’écoute, de décisions. Quelques mois ou quelques années s’écoulent avant qu’une peine arrive à son échéance. Le juge a donc déjà eu plus de temps pour essayer de comprendre ce qui a conduit la jeune fille à rompre le principe « du vivre-ensemble » en commettant des actes délictuels ou criminels, pour s’efforcer de donner de l’effectivité et du sens à la peine, pour tenter de la réinsérer . Autant de semaine ou de mois passés à aider au dédommagement des victimes ( celles qui ont été choquées par son exhibition sexuelle ) espérer qu’elles se reconstruisent.
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Ce temps nous lie : juge de l’application, conseiller d’insertion et de probation, condamnés, victimes. Il est indispensable. Il faut du temps pour que certains condamnés comprennent le mal fait à la société et aux victimes, pour qu’ils acceptent leur peine. Le temps est notre allié pour parvenir à rebâtir ce qui a été détruit et restaurer des liens sociaux harmonieux. C’est le temps des rechutes, des récidives. Le temps des échecs. C’est aussi le temps de belles réussites. Cela demande de l’investissement. Mais au début de la route, il y a l’espoir. Au bout, il y a la paix , le travail et parfois la partie retrouvées.
Pour le magistrat, le temps est un outil et une force. Pour les victimes et les condamnés, il peut être, par lui-même, une souffrance. Pour un juge de l’application des peines, le temps est fait de débuts sans cesse renouvelés, de promesses non tenues et reformulées, mais aussi de fins répétées quand il est temps de mettre un terme à une dérive par le retrait d’une mesure et une incarcération.
Le temps, c’est aussi celui de l’oubli. Oublier ces victimes et ces condamnés parmi tant d’autres. Des visages défilent, des vies se déroulent. Mais le présent est trop prégnant. Il faut se consacrer aux victimes et aux condamnés du moment. Les autres se fondent dans un brouillard dont, parfois, émerge le souvenir d’une femme ou d’un homme attachant ou tout au contraire inquiétant par sa dangerosité.
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Comme toute chose, l’exécution d’une peine a une fin. Aussi, vient le temps de « refermer » un dossier. Refermer le dossier de Christelle Atangana, c'est ce que je demande au Ministère public pour cette jeune femme, la fin de sa peine sera le début d’une autre vie. Une nouvelle vie. Je l’affirme: elle sera meilleure. Elle y parviendra certainement tout de suite . Christelle Atangana est une vie qui ne doit pas nous échapper, mais qui cette fois-ci nous appartient complètement. Que ce dossier marque une fin par une condamnation à 1 mois de prison ferme et avec pour inderdiction de ne pas consulter internet pendant 3 ans.
Polycarpe Xavier Atangana Eteme , pour une société fraternelle- Leader d'opinion et la Société Civile Camerounaise.