Société – grande criminalité : Kribi dans l’étau ?

  Entre agressions à main armée, assassinats, cambriolages, la commercialisation et la consommation accrues des stupéfiants et autres drogues dures, la grande criminalité fait son nid à des proportions inquiétantes à Kribi, menaçant la sécurité des personnes et de leurs biens. Les autorités locales y opposent une répression farouche à la hauteur de la menace.

Société – grande criminalité : Kribi dans l’étau ?

Depuis que la cité balnéaire de Kribi est un hub maritime important dans la sous-région du fait de l'implantation du Port Autonome de Kribi (PAK) à Mboro, la ville attire de plus en plus des compatriotes et étrangers, à la recherche des meilleures conditions de vie.

Cette volonté du Chef de l'État, Paul Biya, dans son plan de faire du Cameroun un pays émergent à l'horizon 2035, contenu dans la Stratégie Nationale de Développement 30 (SND30), n’est pas sans répercussions à Kribi. En effet, la grande criminalité a déjà fait son nid dans la capitale du département de l'Océan. Des cas d’agression, de cambriolage ou d'assassinat à n'en plus finir, sans oublier la consommation accrue et effrénée des stupéfiants. La population dont la densité est de plus en plus importante au Km² vit dans la peur, du fait des forfaits à répétition des groupes de brigands. Lesquels écument les artères de l'une des plus grandes attractions touristiques du Cameroun.

 Des vols, viols, agressions à main armée, cambriolage et assassinats, bien de choses qui constituent le tableau sombre de la ville intelligente, prônée par les autorités locales.

Il nous revient encore en mémoires les assassinats crapuleux et odieux des dames Sophie SIKI EVEHE et Sylvie Ndoki.

La première, franco-camerounaise, brutalement arrachée à la vie dans son domicile, a été découverte la gorge tranchée et gisant dans le sang. Son assassin, selon plusieurs sources, serait un repris de justice qui, après le forfait macabre se serait enfui avec toute sa famille.

La seconde, âgée de 26 ans, a été découverte éventrée et inerte dans l'après-midi du samedi 18 février 2023 dans son lieu de service. Cette dernière était gérante d'un prêt-à-porter en plein cœur de la ville de Kribi, au lieu-dit montée Jean Mobile, juste à la descente du mythique carrefour Kingué.

Les enquêtes ouvertes par les forces de maintien de l'ordre et de sécurité sous la houlette de l'autorité judiciaire compétente sont en cours, afin de mettre définitivement la main sur les responsables des ces crimes.

 À Kribi, les agressions à main armée se comptent aussi par dizaines.  Plusieurs conducteurs de motos à usage de taxi agressés, assassinés ou portés disparus. 

Il devient dangereux pour les habitants de certains quartiers comme Mpangou, Talla, Antenne Orange, Dombé-ébobissé entre autres, de circuler à une certaine heure.

Des gangs de brigands et autres bandits de grands chemins, tous consommateurs des stupéfiants et autres drogues dures, amassés dans plusieurs coins de la cité capitale du département de l’Océan, arrachent les sacs des femmes, dépouillent les passagers et autres usagers de leurs objets de valeur: téléphones, argent et bijoux...etc.

 Commercialisation et consommation des drogues, un lifestyle à Kribi!

Le marché clandestin du cannabis et autres drogues dures semble être florissant à Kribi. Des coins de vente connus et des lieux parfois publics reconnus, servent à écouler ces stupéfiants. Le lieu-dit Derrière école Adventiste sur les berges du fleuve Kienké au Carrefour Bello, le Carrefour Django, Talla Derrière Antenne CRTV, Mboamanga...etc seraient les principaux pôles de commercialisation de la drogue à Kribi. Plusieurs jeunes dont l'âge oscille entre 15 et 22 ans ont pour passe-temps favori, la consommation de la taille, du tramadol, du caillou, de la cocaïne entre autres. Aux côtés de leurs paires, ils sèment la terreur dans la ville.

 L'offensive de l'autorité administrative...

Depuis sa prise de fonction dans le commandement territorial du département de l'Océan, le préfet Nouhou Bello est réputé << va en guerre>> contre la grande criminalité dans cité balnéaire de Kribi. Il a instruit aux forces de maintien de l'ordre et de sécurité, une opération coup de poing afin libérer l'un des principaux pôles économiques du pays de cette gangrène.

À cet effet, des patrouilles mixtes police, gendarmerie et BIR sillonnent les artères de la ville intelligente au quotidien. Les résultats sont fort appréciables. Cette vigilante surveillance permet de diminuer drastiquement la grande criminalité à Kribi.

Avec l'arrivée de l’Équipe Spéciale d'Intervention Rapide de la Police, ESIR, les autorités locales comptent mettre définitivement un terme à ces fléaux qui entachent l'image de marque du département de l'Océan.

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