Cameroun - Inflation : Inquiétudes au sujet de la hausse des prix des lubrifiants.

La flambée de prix tous azimuts ressentie dans l'économie camerounaise oppose désormais les vendeurs d'huiles de véhicules aux transporteurs. Cette hausse des prix pourrait impacter les tarifs de transport homologués par le Gouvernement.
Le Mincommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana en réunion avec les syndicats du secteur des transports urbains et interurbains et les marketeurs des lubrifiants.


Les lubrifiants n'ont pas de prix homologués par le Ministère du Commerce (Mincommerce). Cependant, une corrélation évidente existe entre la flambée de leurs prix et des répercussions sur les tarifs des transports, qui eux, font l'objet d'une homologation du Mincommerce. Des inquiétudes aux relents de mécontentement sont donc nés de cet état de faits, et ont donné lieu à une rencontre entre le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, les marketeurs d'huiles de véhicules et le syndicat des transporteurs urbains et interurbains du Cameroun. Au cours de ladite rencontre, les syndicalistes ont plaidé  pour le maintien du prix du litre de lubrifiant à 1800 F CFA.

" On vit une augmentation de prix qu'on ne comprend pas : 2500 F CFA le litre, pourtant elles [ les huiles de véhicules ] coûtaient 1800, 1900 F CFA avant. Nous voulons savoir pourquoi cette augmentation. Nous sommes asphyxiés, les marketeurs sont accusés. Nous venons voir comment vous pouvez nous aider ", s'est ainsi exprimé Patrice Samen, le président du syndicat national des chauffeurs professionnels du Cameroun.

Les marketeurs, quelque peu boucs émissaires de cette situation fâcheuse, ont expliqué que la crise covidienne a impacté la structure des prix. En outre, Cyrine Draif, la Directrice générale d'Ola-Énergies, a dédouané ceux de son secteur d'activité en arguant que c'est la pénurie des huiles de base qui est responsable de la hausse des prix observée.

En effet, tous les opérateurs de ce secteur d'activité au Cameroun sont victimes d'une incapacité à approvisionner le marché, cause de la hausse des prix. Et les cours du pétrole brut sur le marché international ont d'autant plus complexifié la situation conjoncturelle. " De 139 dollars le coût du Brent [pétrole brut] en novembre, les huiles de base ont augmenté de 200-300%. La hausse du prix du frêt, les taxes, les dédouanements, les transports, les huiles importées coûtent très chères ", s'est expliquée Cyrine Draif.

Au sortir de la concertation, le Mincommerce a annoncé la tenue d'une autre rencontre dans les prochains jours pour apporter de façon concertée, la réponse la plus appropriée au problème.

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