Cameroun - Revalorisation salariale : Approbation mais pas sans condition du GICAM

Célestin Tawamba, président directeur général du GICAM.


Le Groupement Interpatronal du Cameroun est favorable à une revalorisation salariale au Cameroun et ne portant pas seulement sur le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti). C'est ce qui ressort des propos de son Président directeur général Célestin Tawamba, au cours d'un dîner-débat organisé le 4 mai 2022 par le  Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale.


Le Gicam entend apporter sa contribution à la réflexion sur la problématique de la revalorisation salariale au Cameroun, notamment au regard des difficultés conjoncturelles tant nationales qu'internationales. Le dîner-débat en date supra a été l'occasion où son président Célestin Tawamba a profité pour laisser exfiltrer des informations relatives au futur document que commettra le groupe patronal sur ce sujet sociopolitique et économique prégnant.

"Il faut repenser  et revaloriser de manière générale les salaires, pas seulement le SMIG", a plaidé Célestin Tawamba.

La hausse du coût de la vie dans son inhérence à la conjoncture inflationniste mondiale devrait avoir pour corollaire, un impérieux devoir d'augmentation de tous les salaires. Chose somme toute logique, car sur des décades, les coûts de la vie et de production ont augmenté, mais les salaires ont plutôt stagné.

Par ailleurs, le contenu d'une récente étude du GICAM sur le sujet et portant sur 7 pays d'Afrique, révèle que le cas camerounais est fort peu reluisant. Ainsi, pour Célestin Tawamba, il n'y aurait que des avantages à revaloriser le SMIG et les salaires. Cela aura un impact sur l'efficacité des entreprises sous contrainte d'une libéralisation de l'économie par le gouvernement.

Cependant, ladite libéralisation connaît une pierre d'achoppement entre le gouvernement et le secteur privé, et relative à la libéralisation des prix. Car, dans un souci de maintien de la paix et de la cohésion sociales, le gouvernement procède à l'homologation des prix de certains produits sur le marché camerounais, alors que le GICAM désire que celui-ci lâche du lest. Quelle formule faudra-t-il utiliser ? La manœuvre pour accorder les violons des différentes parties est pour l'heure, loin d'être à son terme et satisfaisante. Et c'est peut-être en ce sens que toutes les parties devront réfléchir dans le sens d'une grande "économie solidaire" prônée par Tawamba au cours de son propos, une "économie solidaire" où aucune des parties ne devra trinquer ou être lésée.

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