Conclave, le SYNAPAUC discute du Profil de Carrières
Ce Concile a connu la participation de 6 délégations venants de différentes universités du Cameroun, sur les 8 qui étaient attendues, le temps que les 3 universités nouvellement crées se mettent au diapason de leurs ainées en termes de vie syndicale.
A l’ouverture des travaux, ATEH Terence ATEH, le Président National a rappelé en substance, l’objectif de cette réunion. Il s’agit de travailler à corriger la grande injustice qui est faite aux Personnels d’Appui des Universités d’État du Cameroun, en ce qui concerne le Profil de carrières. Bien que les nominations par exemples soient discrétionnaires, elles doivent tout de même obéir à une certaine cohérence. Ce n’est pas normal qu’un personnel entre avec un statut (Décisionnaire, Agent ou Cadre), mais qu’il n’y ait pas une évolution tangible dans sa carrière, en termes de responsabilisation et d’équivalence y afférentes.
Le Président national du SYNAPAUC a dénoncé le fait que plus de 11 ans après le décret N°2011/119 du 18 mai 2011 fixant dispositions communes applicables aux personnels d’appui des Institutions Universitaires Publiques du Cameroun, qui en évoquait la perspective, qu’il n’y ait pas encore un texte qui statue sur la Profil de carrières des Personnels d’Appui des Universités d’État du Cameroun.
Il est ensuite revenu au Sieur Samy Mbong Président de la Commission ad hoc de la rédaction du Profil de carrières, de prendre la parole pour situer l’auditoire sur le sujet. Celui qui est aussi 1er Vice-président du SYNAPAUC a indiqué que le Profil de carrières constitue « l’ensemble des emplois qu’un travailleur occupe durant sa vie professionnelle et pour lesquels il reçoit une rétribution. C’est un projet de mobilité, une variation qualitative proposée aux personnels d’appui des Institutions Universitaires Publiques du Cameroun ».
Après avoir indiqué l’historique, l’urgence et les conditions difficiles de reconstitution des données pour avoir le premier jet, il a prié Alain Nyembélé le Secrétaire Général, par ailleurs rapporteur de la Commission ad hoc, de procéder à la présentation effective dudit projet de Profil de carrières.
Il est alors apparu que pour évoluer décemment dans leur carrière, les Personnels d’Appui des Universités du Cameroun doivent bénéficier de l’État, d’un Profil de carrières afin de mettre un terme à de longues années d’injustice. Lorsque par exemple on recrute un enseignant à l’Université, d’abord comme Assistant, il a la possibilité de progresser avec le temps et grâce à ses qualités intellectuelles – Chargé de cours, Maitre de conférences – Professeur. Ils ne restent pas cantonnés des lustres au même profil.
C’est dans cette même veine que le SYNAPAUC demande à l’État, une adéquation Profil-Fonction, qui permette par exemple, de gravir les étapes, allant notamment de celle de Chef de bureau de l’administration centrale ou assimilé, à Chef de service, Sous-directeur, Directeur, jusqu’au niveau de Secrétaire Général le cas échéant. Les conditions pour y arriver sont particulièrement exigeantes, mais les perspectives restent ouvertes.
Après cette présentation succincte du travail de la Commission ad hoc, le projet de Profil de carrières a donné lieu à d’intenses discussions. De nombreuses suggestions ont ainsi été faites, qui vont donner lieu à des reformulations certaines du texte qui sera ultérieurement rediscuté, avant que d’être proposé à la Haute hiérarchie. Avant que de procéder à l’installation du tout nouveau Bureau Régional du SYNAPAUC pour le Littoral, les membres dudit Syndicat et de tout horizon ont planché sur diverses questions et dossiers pendants.
Notamment, l’application à géométrie variable du texte instigué par le Chef de l’État, instituant une revalorisation des salaires de 5,2% – c’est à se demander comment des responsables font pour bouder les décisions du Chef de l’État, un affront à peine voilé – Que dire de la question de l’évaluation de l’incidence financière des arriérés relatif au SMIG de 2014 ? Whait and see ! Quoiqu’il en soit, les participants à ce conclave ont demandé au Bureau Exécutif National de continuer à suivre ce dossier avec acuité, car l’interminable attente (depuis juillet 2014) devient une vive source de tension au sein du personnel.
Par les temps qui courent, marqués par la dureté du coût de la vie, il est temps que les conditions d’existence des Personnels d’Appuis des Institutions Universitaires Publiques du Cameroun se mettent sur la même longueur d’onde que les Grandes orientations et les Textes officiels commis à cet effet par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA. Finies les applications de textes au rabais, « C’est Paul BIYA qui décide…Ou bien ? … ».
Jean Bosco BELL