Pr Begni : « l’Université de Douala est au cœur de la professionnalisation. […] Il n’y a pas meilleure offre ailleurs qu’à la Fsjp ».

INTERVIEW. Chef de division des affaires académiques, de la scolarité et de la recherche de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Université de Douala, Pr Begni Bagagna dresse le bilan de l’année académique écoulée, les offres pour la nouvelle. Ainsi que les perspectives futures, pour l’établissement que dirige le doyen, Pr André Akam Akam.
Pr Begni Bagagna @HN/DR

1) Comment s'organisaient les cours cette année ?

 « L’année académique 2023-2024 s’est achevée sous d’heureuses auspices. Les cours ont été organisés comme d’habitude dans deux semestres interrompus par le Jeux universitaires et le Getec. Les cours ainsi que les travaux dirigés se sont bien déroulés aussi bien au premier qu’au second semestre. La preuve, nous avons pu tenir nos évaluations. Au 31 juillet, on avait bouclé jusqu’aux rattrapages et la publication des synthèses provisoires. Donc tout s’est déroulé suivant les grands lignes fixées par le calendrier académique signé par le ministre d’État, ministre de l’enseignement supérieur ».

2) Pouvez-vous nous présenter plus en détails les diplômes accessibles ? Et quelles formations offrent les meilleurs débouchés ?

« Les formations offertes aux nouveaux bacheliers sont nombreuses. Je vais les présenter suivant les deux parcours à la Faculté des sciences juridiques et et politiques de l’Université de Douala. Il y a le parcours classique ou académique et le parcours professionnel. Le parcours général ou classique offre deux grandes entrées : l’entrée par le Droit ou la Science politique. Mais aussi l’entrée par la English law parce que nous tenons compte de la dimension bilingue de l’État du Cameroun de la Première année jusqu’au doctorat. S’agissant du parcours professionnel, nous avons cinq entrées. Le nouveau bachelier peut entrer par la Première année de licence professionnelle de Fiscalité, d’Assurance et banque, de Carrière judiciaire et cadre administratif ; en Transport, logistique, transit et procédure de dédouanement. Et enfin, le jeune bachelier peut entrer par la licence professionnelle niveau 1 en Cadre des collectivités territoriales décentralisées.

Les débouchés de ces formations sont multiples. Si vous choisissez le parcours type classique, cela vous conduit naturellement aux métiers du droit. Vous pouvez devenir plus tard avocat, magistrat, faire les concours administratifs (Émia, Énam, Iric, Police…). Toujours dans ce parcours, vous pouvez vous insérer dans le privé, les cabinets, les entreprises publiques ou privées de même que les ONG et multinationales. Si vous avez choisi le parcours professionnel, cela suppose que dès la Première année, vous acceptez d’apprendre un métier. Les cinq licences qui se déroulent en trois ans vous permettent dès la Troisième année de diversifier encore. Vous pouvez accéder à un master de votre choix. Près de vingt-et-un sont ouverts ».

3) Quelles sont les conditions d’accès à vos formations ? Quelles démarches le candidat doit-il effectuer pour intégrer votre établissement ? Et quel est le rythme proposé aux alternants ?

« Il faut procéder à la préinscription qui se fait en ligne sur www.systhag-online.cm . Une fois cela fait, vous payez votre préinscription de l’ordre de 5.000FCFA, la visite médicale à 5.000FCFA. Puis vous venez ici au décanat de la Fsjp avec l’ensemble des pièces administratives physiques pour la suite de la procédure. Elle va aboutir quelques mois plus tard à la génération d’un numéro de matricule qui vous confie la qualité parfaite d’étudiant. Si vous choisissez l’option professionnelle que j’encourage beaucoup, de la même manière, vous allez commencer par la préinscription en ligne. Il suffit de suivre les consignes qui vous sont indiquées dans l’un des sites de l’Université de Douala pour votre inscription

Le rythme proposé aux alternants est bien maîtrisé. Peu importe le type de parcours, la nouvelle loi portant orientation de l’enseignement supérieur du 25 juillet 2023 impose à tout étudiant-chercheur le suivi d’un parcours alternatif. L’étudiant est appelé à un moment donné en stage pour suivre les conseils pratiques. Ce qui est obligatoire pour les filières professionnelles. Même hors du Cameroun, vous pouvez prendre une inscription et vous suivez les cours. L’objectif du système LMD c’est la professionnalisation, permettre à l’étudiant d’acquérir les trois compétences : le savoir savant, le savoir-faire et le savoir-être ».

4) Quelles sont à vos yeux les qualités requises pour une formation en Fsjp ?

« C’est une question fondamentale. Ici, nous formons les juristes et les politistes. Vous vous en doutez donc bien qu’il y ait effectivement un nombre limité de baccalauréats que nous acceptons. D’office nous acceptons les Baccalauréats séries A4, G1 et G2, C et D. Ceux qui ne sont pas admis sont les baccalauréats industriels qui sont loin en harmonie avec les questions juridiques et de science politique ».

5) Quelles perspectives pour l’année académique 2024-2025 ?

« Elles sont bonnes. D’ailleurs, nous comptons attirer l’attention des étudiants sur les risques à s’abandonner dans les réseaux sociaux et de revenir à l’essentiel à savoir l’éducation. Sur cette base, la Faculté est déjà prête. Nous plaçons l’année académique 2024-2025 une fois de plus sous la perspective d’une meilleure et plus grande professionnalisation pour que l’étudiant qui sorte d’ici soit aguerri. Plusieurs nationalités étrangères y convergent même hors de la zone Cemac ».

6) Et pour finir, avez-vous quelques conseils pour ceux qui aimeraient suivre un parcours dans votre établissement ?

« Naturellement. La Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala est au cœur de la professionnalisation. C’est ici et non ailleurs. Il n’y a pas meilleure offre ailleurs que chez nous. C’est pour cela que le Fsjp de Douala, d’après les statistiques du ministère de l’enseignement supérieur, est leader en matière de professionnalisation. Elle est logée dans la bonne enseigne du Complexe de la professionnalisation et la Fsjp ne peut que demeurer attrayante comme elle l’est. Nous attendons les parents qu’ils accompagnent les jeunes bacheliers à prendre leurs inscriptions très rapidement pour que dès le 05 octobre, le démarrage des enseignements soit effectif ».

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