À Camp Yabassi et Quartier Haoussa, les semeurs de troubles appelés à “disparaître”
Dans la nuit de dimanche à lundi le décès du nommé Filston dans des circonstances troubles au quartier Makéa soulève l’ire des populations environnantes. Face à cette situation qui tend à se dégénérer, le sous-préfet de Douala 2 se rend illico presto sur le théâtre des manifestations accompagné d’élites du quartier tels que la sénatrice suppléante Rdpc Halimatou Njonkou et le député à l’Assemblée nationale, Hon. Emmanuel Pongoh. Tous comme hier mardi accompagnent Stéphane Nké Ndjana dans sa tournée de sensibilisation comme il l’a fait vingt-quatre heures plus tôt à Makéa et New-Bell Congo. Il est 10h lorsque le cortège s’ébranle à l’esplanade de la chefferie de 3ème degré de Camp Yabassi où les attendent déjà les populations réunies en grand nombre. Premier à prendre la parole, le chef dudit quartier dans son discours de bienvenue égraine nombre de problèmes auxquels il fait face à sa population en dépit des moyens déployés pour les résoudre. Sa Majesté Dibango Kotto Essomè cite entre autres l’épineuse question d’insécurité, le banditisme et le déficit d’éclairage urbain. Certes que le dispositif sécuritaire reste à parfaire dans ce quartier, reconnaît Stéphane Nké Ndjana, il faudrait dénoncer ces fauteurs de troubles qui empêchent une coexistence harmonieuse au Camp Yabassi qui le classe parme lee zones criminogènes de l’arrondissement de Douala 2. « Il y a un retour accéléré des fléaux tels que la drogue et le banditisme ici. Il faudrait qu’il y ait spécialement à Camp Yabassi des structures qui puissent encadrer les enfants en les apprenant à faire des petits métiers. Aussi, de les accompagner », déclare Samuel Jacques Ntongo, animateur de jeunesse, habitant de Camp Yabassi.
Solution de ce dernier toute trouvée à Quartier Haoussa plus précisément à New-Bell Monkam bloc 4 où la seconde étape de la tournée du sous-préfet l’y conduit. C’est au milieu de ces faubourgs où travailleuses de sexe déplacées des régions en crise du Cameroun et autres narco trafiquants qui font leur nid dans des bâtisses menaçant ruine que l’Hon Emmanuel Pongoh decide d’accompagner de sortir les femmes de ces activités illicites en les aidant à obtenir des activités génératrices de revenus. Cela ne cache pas néanmoins l’ambiance tendue qui a prévalu durant cette autre séance de sensibilisation et de collecte d’informations du sous-préfet de Douala 2. Les habitants de New-Bell Monkam font davantage face au problème d’insalubrité. « La plupart des maisons vieillissantes n’ont pas fosses sceptiques. Du coup, les bailleurs ont orienté les bouches des toilettes et autres eaux usées vers les rigoles où jouent nos enfants. Nous faisons la sensibilisation au quotidien. Mais beaucoup d’habitants ne sont pas motivés. Ainsi qu’au Service d’hygiène de la mairie de Douala 2éme où nous n’avons jamais eu de suite à notre courier », se plaint Bonaventure Ngaleu, habitant. Les occupants de New-Bell Haoussa s’attirent aussi les foudres du sous-préfet Stéphane Nké Ndjana lorsqu’ils ne dénoncent pas les trafiquants de chanvre et travailleuses de sexe pourtant localisés. Or ce dernier est décidé à éradiquer les fléaux qui minent l'arrondissement. Mais qui craindraient le pire de la part des perturbateurs auxquels se récurent d’autres de nationalités étrangères des pays voisins au Cameroun et qui auraient des moyens “puissants” selon le président Idrissou, chef des jeunes Haoussa de Douala à la tête de l’association Émergence des jeunes dynamiques du Cameroun. « En ce qui concerne les étrangers, nous leur disons que nous voulons bien les accueillir. Mais qu’ils viennent mener des activités qui sont licites. S’ils arrivent pour mener des activités illégales et qui vont créer le trouble au sein de nos populations, qu’ils comprennent qu’ils seront traités avec la plus grande fermeté. Soit alors, qu’ils s’abstiennent de venir », martèle le sous-préfet de Douala 2.
De toutes ces plaintes, le patron du deuxième arrondissement de la ville de Douala en tire les conclusions qu’il concilie dans son rapport. « Au terme de cette tournée, nous avons ensemble pris l’engagement une fois de plus de nous mobiliser contre ces phénomènes qui engendrent l’insécurité dans notre ressort notamment la consommation excessive des stupéfiants et la vente des produits psychotropes. Les populations avaient soif de crier au ras-le-bol. Nous sommes donc venus joindre notre voix à la leur pour leur dire que nous nous tenons à leurs côtés dans ce constat-là. Et que nous comptons également sur elles pour nous donner l’information nécessaire pour nous permettre d’extirper de nos rangs ces gens-là qui veulent transformer Douala 2ème en un El dorado pour ces fauteurs de troubles », déclare Stéphane Nké Ndjana, sous-préfet de Douala 2éme. Tout le monde devra donc se constituer en barrière contre le grand banditisme et l’insécurité d’antan pour la bonne marche et l’émergence de Douala 2.