Affaire Savannah Energy : Qui veut sacrifier Franck Biya ?

En fin du mois dernier, patatras. Les Camerounais apprennent que le Tchad a rappelé son ambassadeur en poste à Yaoundé.

Affaire Savannah Energy : Qui veut sacrifier Franck Biya ?
Franck Biya.

Derrière le rappel de son ambassadeur basé àAucune autorité camerounaise, de manière directe ou indirecte, n’est actionnaire de Savannah. Je vous invite à consulter nos registres », a-t-il affirmé. Alors que la presse avait identifié Franck Emmanuel Biya, fils du président Paul Biya, comme celui qui, dans l’ombre, tire les ficelles pour le compte de Savannah Energy, Yacine Wafy s’est voulu péremptoire : « Savannah Energy, ses dirigeants, ses employés et ses conseils n’ont jamais eu de contact avec M. Franck Biya relativement à notre transaction avec la SNH. Jamais. Cette personnalité camerounaise n’a jamais été impliquée dans nos interactions avec les autorités tchadiennes et camerounaises ».

Par contre, il reconnaît que « deux délégations officielles de la République du Cameroun » se sont rendues à N’Djamena dans le cadre de cette affaire. Il s’agit de feu Ahmadou Ali ancien vice-Premier ministre et Paul Elung Che, ministre, secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Les deux personnalités s’étaient respectivement rendues au Tchad négocier avec les autorités afin qu’elles acceptent de céder au Cameroun une partie des actifs alors aux mains d’ExxonMobil et Petronas. Sollicitations qui n’ont pas trouvé un écho favorable auprès des autorités tchadiennes.

Jeu de dupes

L’affaire est un dossier entre deux Etats amis. Notons bien que 80% du linéaire (1100 km) du pipeline Tchad-Cameroun est situé sur le triangle national. Et, en termes d’actionnariat, le Cameroun ne dispose que de 5%. Voilà au moins 20 ans que ce contrat de dupes dure et, le pays de Paul Biya n’a pas voulu louper l’opportunité de glaner des parts alors que Exxon Mobil avait décidé de se retirer du jeu. Notons aussi que le Cameroun se battait depuis de nombreuses années pour que ses parts soient revalorisées, mais cela, le Tchad ne le dit pas.

                                                 Par Zephirin Koloko

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