Au Cameroun, le cas des photographes inquiète les Shoot awards

Les organisateurs de ce premier événement du genre ont donné un point de presse ce 16 août à Douala à trois jours de la soirée des awards de la photographie camerounaise proprement dite.

Sous le haut patronage du ministère camerounais des arts et de la culture, les Shoot awards, acte 1 veulent déclencher un plus haut niveau de la photo. Partie intégrante du huitième art, la photo constitue avec la radio, la télévision et la bande dessinée les arts médiatiques. Souvent la pièce maîtresse de bon nombre d’événements majeurs de la société, ces acteurs sont souvent relégués au second plan. C’est tout l’objectif que se donne la première édition des Shoot awards au Cameroun qui rend hommage cette année à un illustre du domaine. Le lundi 19 août prochain, jour de célébration de la journée mondiale de la photographie dès 19h à Douala, un hommage sera rendu à titre posthume à George Goethe, pionnier de la photographie et du du football au pays qui recevra une récompense pour la première fois depuis son décès. Une action bien perçue tant par Vicky-Audrey Lloyd, promotrice et plusieurs autres. « Mieux vaut tard que jamais. On ne peut pas estimer qu’on est en retard quand on a commencé quelque part. C’est de bon ton qu’on accompagne les organisateurs des Shoot awards 2024 afin que les autres puissent prendre le relais demain », fait savoir Wil Élo, événementiel. 


L’excellent travail des photographes camerounais seront ainsi mis en exergue le temps d’une soirée de récompense. 9 catégorie en compétition avec à l’appui des trophées pour les lauréats et des accompagnements multiformes annoncés comme surprise de l’événement. À côté de ce qui rassemblera un millier de personnes principalement, se grefferont plusieurs autres activités pour rehausser les premiers awards de la photo au Cameroun le 19 août prochain au Alvi hôtel de Douala. Histoire de la photographie, défilé de mode, concert et un cocktail au programme. 


Les enjeux

L’environnement de l’exercice du métier de photographe au Cameroun n’est pas du tout reluisant, au vu des plaintes de ces pratiquants. Leurs attentes sont énormes. « Je suis sûr et certain que l’art photographique connaîtra des lendemains meilleurs. Le problème qui se pose est que les professionnels veulent oser. Mais parce qu’ils n’ont pas d’accompagnement, on se limite au bas niveau. L’État devrait au-delà de subventionner le secteur, le suivre. Il doit s’y impliquer grandement pour qu’au-delà des photos que nous pouvons faire, que nous puissions avoir des musées et galeries pour les exposer car les images parlent », revendique Wil Élo, acteur du secteur de la photographie.


Autant le dire, il n’est nullement question de voir les smartphones prendre le dessus sur les appareils photos appelés à immortaliser pour des plus beaux souvenirs pour la postérité.

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