Cameroun : le PCPRSR prône la paix et donne de la voix aux « sans-voix »

Dans l’atmosphère post-électorale qui enveloppe le Cameroun, une voix nouvelle s’est élevée ce mardi à Douala. Au siège du Parti Camerounais pour la Paix, la Réconciliation, la Stabilité et la Reconstruction (PCPRSR), à Santa Barbara, Brice Gervais Witgna Kamdoum a tenu sa première conférence de presse. Un baptême du feu empreint de spiritualité et d’ambitions sociales.

Avant de s’adresser aux journalistes, celui qui se fait appeler « Souverain Rabbani Premier » a d’abord conduit la prière. L’homme d’affaires devenu politique revendique une « inspiration divine » et une « mission » : porter la voix des oubliés. « Je suis un enfant de la rue », confie-t-il sans détour, évoquant ces « centaines de milliers » de Camerounais marginalisés dont il se veut le porte-parole.

Son message central ? La paix et la stabilité. Dans un contexte où les passions politiques peuvent s’enflammer, M. Witgna Kamdoum rappelle l’importance de respecter les institutions : seul le verdict du Conseil constitutionnel compte concernant la présidentielle du 12 octobre. « Ce que je porte ici, c’est la paix et la stabilité. Je vais lutter pour réunir les gens du Cameroun », martèle-t-il.

Le PCPRSR, qui se présente comme un pont entre générations, régions et classes sociales, affiche des ambitions concrètes. Le parti vise les législatives et municipales de 2026 pour « grappiller le maximum de sièges » à l’Assemblée nationale. Son projet de société s’articule autour de la dignité humaine, du dialogue, de la justice sociale et du développement équitable.

Polyglotte (français, anglais, portugais), Brice Gervais Witgna Kamdoum annonce l’organisation prochaine d’un congrès, prévu en novembre. « Je vais inviter diverses personnes, les leaders religieux, les leaders politiques et la société civile. Quand on parle de réconciliation, nous devons amener tout le monde à la table », explique-t-il, insistant sur une approche inclusive.

Son secrétaire général, Fonji Ignatius Ngwah, précise la stratégie : « Ce que le Cameroun manque, c’est comment gérer les gens et mettre en place des activités qui représentent les intérêts du citoyen. » Le parti se définit comme socialiste et entend collaborer avec les formations partageant ses idéologies.

Au-delà des déclarations d’intention, le PCPRSR se veut « plus qu’un parti politique » : une plateforme de mobilisation, un outil de médiation, un acteur de transformation pacifique. L’avenir dira si ce jeune parti parviendra à transformer sa vision en réalité concrète pour ces « sans-voix » dont il revendique la représentation.

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