Edéa 1er – Droits des riverains : Le litige entre la SOCAPALM et le village Apouh a la peau dure
Les populations du Village Apouh dans l'arrondissement d'Édéa 1er sont en grogne. Les villageois s'opposent à l'opération de replanting lancée par la Société Camerounaise des Palmeraies. Au centre de la querelle, un litige foncier.
Haurizon News
Des hommes et des femmes assises au sol, prêtes à se faire écraser par des engins et machines de la Socapalm affrétées pour les opérations de replanting, et à côté, une escouade de gendarmes bardés d'un équipement anti émeutes. Voilà un des clichés qu'offre cet affrontement finalement sans fin entre la communauté villageoise de Apouh et l'entreprise Socapalm.
Le litige entre les riverains et la Socapalm risque de déboucher sur un soulèvement populaire de forte amplitude si des mesures idoines ne sont pas prises dans le sens de l'intérêt des deux entités.
L'administration qui pilote ce dossier depuis quelques années semble elle-même dépassée. Le Sous-préfet d'Édéa 1er qui était descendu sur le terrain lors d'une énième altercation avait prescrit l'arrêt des travaux engagés par la Socapalm, en attendant un avis de l'administration. Est-ce cet avis qui a favorisé la reprise du replanting ?
Le Chef du Village Apouh Sa Majesté Litope Lindoume agissant pour la défense des intérêts de ses populations à plusieurs fois essuyé la rigueur et la vigueur de l'administration, passant par convocations et garde à vue administratives.
À quoi ont finalement servi toutes les réunions tripartites organisées sous la houlette du Préfet de la Sanaga-maritime et les bons offices proposés par une certaine élite ? Où sont même passées les élites de la Sanaga-maritime dans le processus de résolution de ce litige qui risque de constituer une poudrière sociale en cette période critique...?
Bernard BONGA, Directeur de Publication de Étoiles Magazine.
