Un collaborateur clé de Poutine donne des prévisions sombres pour l'économie russe
Le pays est confronté à un défi plus important que la crise financière de 2009, selon Alexey Kudrin.
Un collaborateur clé de Poutine fait des prévisions sombres pour l’économie russe.
RT – 27 avril 2022
La Russie s’apprête à vivre deux années « très difficiles », a averti mercredi le chef de la Chambre des comptes et ancien ministre des finances Alexey Kudrin, cité par RIA Novosti.
« Il s’agit d’une crise plus importante que celle de 2009, plus importante que la crise provoquée par la pandémie…. Pendant environ deux ans, nous allons vivre dans une situation très difficile », a déclaré M. Koudrine lors d’une réunion du Conseil des législateurs à Saint-Pétersbourg, faisant référence à la pression économique actuelle sur la Russie en raison des sanctions occidentales.
L’économie russe devrait se contracter de 8,8 % cette année, les estimations les plus prudentes prévoyant une baisse possible de 12,4 %, a déclaré M. Koudrine, citant les prévisions du ministère du Développement économique.
Le taux d’inflation de base en Russie s’établira à 20,7 % cette année et à plus de 6 % en 2023, a-t-il ajouté.
Selon l’ancien ministre des finances, toutes les recettes pétrolières et gazières perçues par la Russie en 2022 – estimées à 6 300 milliards de roubles (85 milliards de dollars) – seront dépensées, et le budget aura besoin de 4 000 milliards de roubles (54 milliards de dollars) supplémentaires cette année pour stabiliser l’économie.
Les précédentes prévisions du gouvernement russe estimaient la croissance du PIB à 3 % cette année, après que l’économie ait progressé de 4,7 % en 2021. Plus tôt ce mois-ci, la Banque mondiale a prédit que la production du PIB russe chuterait de 11,2 % en 2022 en raison des sanctions.
Plus tôt en avril, le président Poutine a exposé les priorités pour relancer l’économie de la nation, suggérant des mesures pour soutenir les programmes sociaux et les entreprises. Il a également déclaré que, dans l’ensemble, les sanctions n’avaient pas réussi à briser l’économie russe, le taux de change du rouble étant revenu aux niveaux de la première moitié de février, tandis que les stocks de matières premières et les marchés de consommation se redressaient également.
Source: RT
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