Cameroun / Activités d'incubation : le CIP-CCIMA forme les jeunes à l'auto-emploi

Ils sont au nombre de 25 au total ces jeunes à avoir reçu des mains du président du Centre d'incubation pilote de la Chambre de commerce, d'industrie, des mines et de l'artisanat (CIP-CCIMA), des attestations de fin de formation hier 31 août à en son siège à Bwadibo-Douala. Pendant quatre semaines, ils ont été formés aux métiers de la transformation agricole.

Cameroun / Activités d'incubation : le CIP-CCIMA forme les jeunes à l'auto-emploi

À travers ce qu'il convient d'appeler "Holidays transform", thématique retenue pour ce camp de vacances, le CIP-CCIMA marque d'un pas de plus l'import-substitution si cher a l'économie camerounaise. Outiller les jeunes dès la tendre enfance aux richesses du sol en suscitant des vocations dans le secteur de l'agriculture. Telle est la mission que se donne le CIP-CCIMA par la formation pendant ces vacances de vingt-cinq jeunes âgés de 8 à 15 ans du 31 juillet au 31 août 2023, soit un mois.

Depuis mai 2023, date à laquelle le président de la Chambre de commerce, d'industrie des mines et de l'artisanat a instruit d'occuper les jeunes pendant la trêve scolaire, le top management du Centre d'incubation pilote de la Ccima s'y est résolument activée. Telle une mission accomplie, il se réjouit d'avoir formé ces jeunes en transformation de fruits en jus naturels, la conservation, la fabrication de la farine panifiable... et le réarmement moral. Mais aussi, de l'adhésion massive des parents qui ont aussitôt tôt mis à disposition leurs enfants aux responsables du CIP-CCIMA afin d'occuper leurs progénitures pendant ces vacances scolaires qui tirent à sa fin. 

Dans sa prise de parole, le président du CIP-CCIMA se dit "satisfait" du comportement citoyen des apprenants avant de leur rappeler qu'il n'y a pas de sous métier. Christophe Eken souligne l'importance de l'agriculture dans une économie comme celle du Cameroun notamment la culture du manioc. « J'ai rencontré des jeunes très enthousiastes qui ont appris le métier de transformation de nos produits agricoles que j'en ai goûtés. Dans ce centre d'incubation, nous allons les installer pour les incuber. Et après, les accompagner pendant cinq ans afin qu'ils soient des futurs entrepreneurs de notre pays », fait savoir Christophe Eken, président de la CCIMA. Avant de procéder à la visite du savoir-faire dans les différents stands d'exposition, ce dernier remet aux vingt-cinq jeunes arrivés en fin de formation, des enveloppes constituées de 20.000FCFA chacune afin qu'ils puissent préparer à bien leur rentrée scolaire le 04 septembre prochain.

Visite des stands.

« Pendant cette formation, j'ai appris beaucoup de choses comme transformer les fruits en jus naturels, fumer le poulet ou faire de la compote à l'aide de l'ananas ou de la pastèque. J'ai aussi appris que nous ne transformons pas seulement pour nous, mais aussi pour les plus éloignés ; pour sortir les gens de la pauvreté », apprécie Victoria Eden Kamadjui, délégué de classe. La jeune âgée de 11 ans termine par cet appel : « J'aimerais inciter via votre média mon entourage à venir au CIP-CCIMA de Bwadibo car c'est un très bel institut. J'espère revenir ici l'an prochain poursuivre ma formation ». Pour le maître des lieux, il s'agit d'un devoir pour sa structure de contribuer à l'épanouissement des jeunes en les formant en entrepreneuriat agricole. « Aujourd'hui, on parle d'import-substitution. Il faudrait que ça commence à la maison. Je suis très surpris de leur compréhension. Nous devons aller plus loin en mettant à la disposition de ces enfants, les matières premières même à la maison pour qu'ils aient aussi un pied en entreprises en dehors de l'école », termine Yves Tefack, chef du CIP-CCIMA.

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