Affaire Ernest Ouandié : « Un héros national ne peut pas être un bandit », soutient Célestin Djamen

Sur la sortie d’Élimbi Lobè sur un plateau de débat dans une chaîne de télévision à Yaoundé, le président du mouvement Apar (Alliance  patriotique républicaine) a partagé son opinion au cours d’une conférence de presse tenue hier jeudi à Douala.

Sur un ton remonté, Célestin Djamen estime que l’on ne devrait pas s’attaquer aux tribus. La qualification du nationaliste Ernest Ouandié, l’un des héros de la lutte indépendantiste du Cameroun, de “bandit“ devrait indigner les Camerounais de manière radicale comme le soutient M. Djamen face aux journalistes. Pour l’homme politique, un pays se bâtit aussi sur ses repères historiques. « C’est un crime contre la mémoire », dit-il concernant la sortie du promoteur de la plateforme Kwatal.

Plainte contre Abel Élimbi Lobé et Info tv

Le mouvement Apar a décidé de mandater Célestin Djamen pour engager des poursuites devant les tribunaux. Le premier, l’auteur de la sortie, et le second que Célestin Djamen appelle complice. Car il estime que la chaîne de télévision a donné la parole à un panéliste « aux pensées haineuses », pour citer M. Djamen. Le Cameroun a donc besoin de paix. « J’ai pensé qu’il était de mon devoir, en mon âme et conscience, de susciter une conférence de presse et expliquer les raisons de cette thématique centrale qui fait l’objet de cette conférence. Je verrai avec mes deux avocats qui se sont prononcées déjà de la formulation de la plaine. Mais je pense que ça va tourner autour de l’atteinte à la mémoire de nos héros nationaux, tels que reconnus par le président de la République. C’est une atteinte gravissime à une loi promulguée par le Chef de l’État. Ça peut avoir une atteinte à l’histoire qui peut avoir des impacts collatéraux extrêmement graves pour l’histoire des plus jeunes que nous qui vont penser que le Cameroun commence avec Élimbi Lobè », déclare Célestin Djamen, président du mouvement Apar.  La coalition politique d’opposition Alliance pour la transition politique (Atp) à laquelle fait partie Apar, d'ores et déjà, partage la poursuite judiciaire que s’apprête à intenter le mouvement. Pour Cyrille Sam Mbaka président de l’Alliance des forces progressistes (Afp), le “dérapage” d’Élimbi Lobè doit s’arrêter. Le pays ne doit pas, d’après celui qui annonce sa future retraite politique, avancer par “le buzz”, c’est-à-dire les affaires qui fâchent.

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