Cameroun - Ingénierie et technologies : La dynamique incitative de l'État en faveur des femmes

Femme mécanicienne à l'œuvre

 

 

Nombre d'initiatives ont été mises en œuvre par l'État et des entités de la société civile pour une plus grande implication de la gent féminine aux sciences dites "dures", aux technologies et à l'ingénierie.

 

 

 

 

Si constat est désormais fait d'une grande représentativité féminine dans les cursus scientifiques, de la technique et de l'ingénierie dans le système éducatif camerounais, et qu'au fil des années cette représentativité va croissante, une mécanique d'incitation de l'État aura été déployée pour ces résultats.

 

 

Dans l'enseignement secondaire

 

 

Le Ministère des Enseignements Secondaires (Minsec) a trouvé sa formule pour stimuler une plus grande implication des filles dans les filières scientifiques. "Nous multiplions les causeries éducatives entre les élèves et les figures féminines qui ont réussi dans les sciences", a indiqué Jean-Pierre Adjaba Biwoli, inspecteur coordonnateur général des sciences au Minsec. Entre autres, instructions sont données aux enseignants et aux inspecteurs pédagogiques pendant des sessions de formation, de ne pas reclure les filles à des rôles secondaires pendant les exposés, les devoirs et autres travaux pratiques de classes. Et, la création des clubs scientifiques rentrent en ligne de compte avec une exigence de mixité de ceux-ci.

 

En termes de résultats, le pourcentage de filles inscrites dans les filières scientifiques était de 42,63% en 2018-2019, et il est passé à  44,12% en 2020-2021.

 

 

Dans l'enseignement supérieur

 

 

Ici, bien que la présence féminine soit un fait dans toutes les filières scientifiques et techniques, l'enjeu demeure  leur représentativité. Les femmes demeurent sous-représentées. Le Ministère de l'Enseignement Supérieur (Minesup) pour stimuler un plus grand élan d'implication féminine dans ces filières, a instauré un programme d'assistance via une aide financière aux étudiantes des filières scientifiques dans les universités. Ces appuis sont tant disponibles pour les étudiants fréquentant une université camerounaise qu'aux étudiantes de l'étranger. 

 

Cependant, ces aides ne sont nullement automatiques. Il faut déposer un dossier de demande d'assistance qui sera réceptionné et étudié par la Direction de l'assistance et des œuvres universitaires au Minesup.

 

 

Formation professionnelle

 

 

Le Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (Minefop) n'est nullement en marge de ces problématiques  du genre. Les centres de formations professionnelles créées par le Minefop reçoivent des femmes dans nombre de formations techniques de pointe. Et le Centre d'Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnel (Consup) veille pour ce faire. "Dans nos pratiques d'orientation, nous n'hésitons pas à encourager les candidates féminines à postuler dans les filières scientifiques et techniques", a indiqué le coordonnateur du Cosup Gaston Wouafeu. Et nombre d'astuces sont ainsi déployées pour obtenir une réelle représentativité féminine dans ces domaines.

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