CAMEROUN - LE PORT AUTONOME DE KRIBI À L'ÉPREUVE DE L'ATTRACTIVITÉ ET LA COMPÉTITIVITÉ
La visite de travail du MINPMEESA, Achille Bassilekin III, à dans la cité balnéaire de Kribi le 26 mai dernier était sans doute le signe avant-coureur d'une série de séance de travail entre la structure Portuaire de Mboro et différentes entités gouvernementales.
En effet, Achille Bassilekin III et Patrice Melom, respectivement Ministre de Petites et moyennes entreprises, de l'économie sociale et l'artisanat, MINPMEESA et Directeur Général du Port Autonome de Kribi, Pak, ont procédé à la signature d'importants accords de partenariat. Il s'agit en réalité d'un accord-cadre et de trois accords spécifiques qui, ramassés, constituent les axes stratégiques et les modalités spécifiques de collaboration pour la promotion des petites et moyennes entreprises, et l'esprit d'entreprise au Port Autonome de Kribi et dans sa périphérie.
Les quatre Accords à savoir: celui de la promotion des PMEs et l'esprit d'entreprise, celui relatif à la promotion des activités de sous-traitance, et ceux respectivement relatifs à l'accompagnement de la migration des acteurs du secteur informel vers le secteur formel et à l'accompagnement des structures locales d'incubation, ont pour objectifs communs; le développement des petites et moyennes entreprises et leur intégration dans la chaîne de valeur des activités du Port Autonome de Kribi.
La signature de ces conventions intervient dans un contexte particulièrement difficile pour les PMEs au Cameroun. De fait, l'état des lieux indique que le tissu économique du Cameroun est composé à 99,8% des PMEs; lesquelles génèrent plus de la moitié du PIB non agricole. D'après l'annuaire statistique des PMEs édition 2021, ce secteur rencontre encore de multiples difficultés au Cameroun, principalement l'accès au financement et aux marchés de tous ordres. Il faut donc croire que la visite d'Achille Bassilekin III à Kribi et surtout la surtout la signature de ces accords de partenariat avec PAK, augurent un avenir radieu pour le développement des PMEs au Cameroun.
Depuis la matinée du 29 mai 2023, une délégation interministérielle constituée principalement d'experts, effectue une visite de travail de deux jours au complexe industrialo-portuaire de Kribi, Pak. Cette visite de travail de haute expertise intervient non seulement dans le cadre de l'évaluation du niveau des activités opérationnelles du Port, mais aussi et surtout de l'accompagnement des pouvoirs publics dans le développement de l'un des plus grands pôles économiques de la sous-region Afrique Centrale. Pendant deux jours d'intenses travaux, cinq sujets seront débattus, entre autres, la connectivité du Port avec l'hinterland, les travaux de construction des travaux de la deuxième phase en cours, les initiatives majeures au développement du port, les enjeux incitant l'investissement et les contraintes liées au passage des marchandises.
La connectivité du Port, un défi majeur.
L'un des challenges du port de Kribi est sa capacité à desservir l'hinterland. Parmi les défis majeurs figurent en gros plan la finalisation de l'autoroute Edéa- Kribi, dont la première phase sur un linéaire de 38Km reliant Kribi à Lolabe a été réalisée par la société CHEC et est déjà en exploitation. Aussi, il y a le tronçon Ebolowa- Akom 2- Kribi, long de 179 Km, dont la reprise des travaux est imminente. Les réalisations de l'autoroute Kribi- Campo et la construction du Port sur le fleuve Ntem faciliteront les échanges entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale; Le raccordement ferroviaire de kribi avec l'actuel réseau national qui relie Douala et Yaoundé n'est pas en reste. La réalisation de tous ces chantiers contribuera à la connectivité optimale du Port de Kribi à l'hinterland.
Une phase II de toutes les attentes!
L'extension des terminaux est sans doute une nouvelle infrastructure qui est en train d'être réalisée au Port Autonome de Kribi. Elle constituera un nouveau terminal à Conteneurs, pour une capacité comprise entre 800.000 EVP/an et 1.000.000 EVP/an.
Il s'agit entre autres d'entendre le linéaire de quai avec 700 mètres additionnels, prolonger la digue de protection de 675 mètres. Il est aussi question de réaliser les zones d'entreposage et de stockage de 30ha terre-pleins et de construire sur la digue un terminal aluminier à hydrocarbure, sans oublier l'acquisition des équipements de manutention et la construction des bâtiments supplémentaires entre autres.
Il faut dire que la réalisation de la deuxième phase de PAK, augmentera les enjeux d'investissement, tout en limitant les contraintes liées au passage des marchandises.