Cameroun - SIASUR 2022 : l'industrie du divertissement préoccupe les acteurs culturels

C'était l'objet d'un apéro thématique animé ce samedi, 03 décembre au lieu-dit Omaj à Douala par la femme de culture, Louise Abomba. Ceci s'inscrit dans le cadre de la toute première édition du Salon international des arts et sports urbains ( SIASUR ) dont Douala est l'hôte.

Cameroun - SIASUR 2022 : l'industrie du divertissement préoccupe les acteurs culturels
Louise Abomba. Crédit-photo : @Fenasur

Dans le hall du Centre des arts et des sciences de Douala, danseurs, photographes et hommes de médias suivent attentivement l'exposé fait par Louise Abomba, femme de culture. Les échanges interactifs témoignent de la qualité du sujet : l'industrie du divertissement. Parmi les principales sociétés d'industrie du divertissement, Mme Abomba cite entre autres World Disney, Netflix, Vivendi, Bolloré... Revenue au contexte local qu'est le Cameroun, l'oratrice pense que l'industrie du divertissement est encore en "construction" au Cameroun. Néanmoins, précise-t-elle, que l'on a rien à envier aux autres.

« Je pense qu'on est en pleine construction parce que les statuts juridiques en tant qu'artiste, entité créative... Aussi, j'estime que la première des choses, c'est de déjà donner les armes techniques aux acteurs de cet environnement pour pouvoir arriver à construire cette industrie », fait savoir Louise Abomba. Plus concrètement, pour pouvoir construire une industrie du divertissement, il faut un statut juridique ( attestation d'immatriculation aux impôts ), un bilan comptable, un compte bancaire et une attestation d'artiste selon le cas du Cameroun qui est délivré par le ministère des arts et de la culture.

Concernant la construction du secteur de l'industrie du divertissement, Mme.Abomba explique : « Je parle d'une construction en terme économique, c'est-à-dire qu'il faut bien que les gens soient structurés et on doit les y accompagner avec les cadres juridiques bien précis. À partir de là, on pourra commencer justement à parler d'industrie ». Comme point de vue, elle pense qu'« on doit pouvoir construire notre industrie selon notre espace géographique, notre espace créatif et selon nos cultures à nous-mêmes ».

En dehors des conférences thématiques le Salon international des arts et sports urbains, c'est également des défilés de Mode, spectacles, graffitis et streetWear, concerts, manèges et des expositions-ventes. Sans oublier la Coupe d'Afrique des nations de breakdance.

La vision du SIASUR est d'être la meilleure plateforme qui réunt les acteurs majeurs nationaux, continentaux, des investisseurs du secteur des industries culturelles et créatives, des arts et sports urbains, dans l'optique de booster la croissance économique et encourager la consommation des produits culturels afrcains en Afrique et dans le monde. Le siège d'Omaj ( en face SAKER-Ndokoti ) de Douala et l'Institut français de la même ville servent de cadre pour la tenue de cette première édition du SIASUR qui va jusqu'au 10 décembre prochain.

Suivez l'actualité de Haurizon News sur