Covid-19 : Une femme chinoise s'est suicidée après que les autorités aient bouclé l'entrée de son immeuble
La Chine a annoncé ce week-end qu'elle poursuivrait "sans hésiter" sa politique "zéro COVID", anéantissant les espoirs des marchés financiers d'un assouplissement autorisé par Pékin, la dernière grande économie à appliquer des protocoles sanitaires radicaux.
La politique "zéro COVID" de la Chine, en vigueur depuis près de trois ans, comprend des confinements répétés, des tests PCR de masse et une quarantaine obligatoire à l'arrivée de l'étranger, des mesures qui continueront d'être appliquées.
Le ministère chinois de la Santé a annoncé lundi près de 5.500 nouveaux cas de coronavirus, dont beaucoup dans la province côtière du Guangdong (sud), un important centre de fabrication.
A Zhengzhou (centre), la plus grande usine d'iPhone au monde est toujours fermée.
Le site "fonctionne actuellement à une capacité sensiblement réduite", et cette interruption entraînera des retards de livraison, a annoncé dimanche la société américaine Apple.
Les gens ne sont plus autorisés à sortir de chez eux
Des drames liés aux restrictions anti-Covid se produisent régulièrement en Chine.
Le suicide d'une femme de 55 ans dans la ville en quarantaine de Hohhot, dans le nord de la Mongolie intérieure, a déclenché une vague de protestations à la fin de la semaine dernière, les restrictions anti-Covid ayant empêché les services d'urgence de réagir.
Comme c'est parfois le cas dans certains quartiers en Chine, les portes d'accès à l'immeuble résidentiel ont été scellées pour empêcher toute entrée et sortie.
Les deux filles de la femme, dont l'une vivait dans le même appartement, ont prévenu les autorités que leur mère souffrait d'anxiété et avait des pensées suicidaires, demandant en vain de l'expulser.
Les autorités locales ont publiquement critiqué la mauvaise gestion de la situation par les responsables du quartier.