Quelques recommandations pour palier au phénomène de microbes dans la ville de Douala

Contrairement aux mesures prises par le gouverneur qui à mon sens présentent beaucoup trop de zones d'ombres, mais pire encore ne s'attaque pas au problème de fond de ce phénomène pour mieux déceler les solutions.

1- lorsqu'ils ( Services du Gouverneur ) parlent de suspendre la circulation des motos dans la ville de Douala de 20h à 06h, quel impact une telle mesure peut apporter à la résolution du problème, absolument rien. On parle là des jeunes enfants délinquants venus de plusieurs quartiers de la ville de Douala dont le seul moyen de déplacement serait la "Marche à pied". En plus si une telle mesure venait à être mise en application, comment allez-vous faire pour ses citoyens résidant dans des quartiers aux voies d'accès réduites ou absentes ? 

Quel garanti nous donnez vous sur la moralité des chauffeurs de taxi qui dorénavant devrons être les seuls à transporter les populations de 20h à 06 quand on sait que toute une industrie de la criminalité s'est organisée aujourd'hui autour de ce métier (agressions dans les taxis).

Par contre, il serait judicieux déjà dans un premier temps d'instaurer un contrôle systématique de la pièce nationale d'identité pour tout le monde.

2- La nature et l'évolution de ce phénomène montre à suffir que nous avons à faire à un mouvement bien construit et bien pensé avec des "donneurs d'ordre" invisibles. Sinon comment comprendre que des enfants qui pour la plupart n'ont pas des moyens de communication puisse chacun venant d'horizons divers se rassembler à des endroits bien précis pour semer la terreur dans nos villes et quartiers. Cela devrait nous interpeller sur :

  • Qui est le donneur d'ordre ?
  • Qui protège ce donneur d'ordre ?
  • Quelle est l'intention masquée derrière un tel mouvement ?
  • Pourquoi seulement maintenant au moment où la prééminence institutionnelle et diplomatique du Cameroun ???????? ( Chef de l'État) est en déplacement hors du pays ?
  • * Quand on sait l'importance du mois de décembre pour l'activité économique du pays, quoique récurrent pourquoi seulement à cette période de fête de fin d'année ?

3- La fermeture des débits de boissons et des salles de jeux dans certains quartiers cibles, une fois de plus prouve que les services du Gouverneur ne comprennent pas la profondeur du problème et l'impact des mesures prises sur l'activité économique du pays. 

Personnellement voilà ce qui pour moi devrait être fait par les autorités et nos FMO : 

  1. Circonscrire les quartiers à risque (Makea, Nkomondo etc...), c'est à dire de là où pourrait provenir ces "Microbes" et y renforcer le dispositif sécuritaire (DISSUASION).
  2. Multiplier les patrouilles mixtes (Police, Gendarmerie, Armée) dans l'enceinte de la ville de Douala.
  3. Secouer et faire parler les indic (Priorité au renseignement), il faut rapidement identifier, interpeller et exploiter les "donneurs d'ordre" de ce phénomène afin de mieux cerner l'intention non avouée qui se cache derrière.
  4. Quoique mineurs pour la plupart, il n'en demeure pas moins qu'ils restent des criminels, à cet effet il faut recenser un espace géographique et si possible l'aménager pour y cantonner tous ces "Microbes" au moins le temps de cette période de fête.
  5. Contrôler le marché de la vente des armes blanches ( Quincaillerie, boutiques, etc...) en y instaurant au niveau des registres des carnets d'enregistrement pour les  détaillants ainsi de suite.

NB: Les populations civiles qui sont les premières victimes de ce phénomène, et à cet effet doivent elles-mêmes s'organiser au niveau des quartiers en comité de vigilance pour faire face à ce problème avec l'assistante et le soutien des Forces de Maintien de l'ordre (FMO). Pourquoi je le dis ?

Tout simplement parceque ignorant les intentions inavouées derrière un tel phénomène, les marges de manœuvres des FMO sont très limitées et se résument principalement à deux choses : 

  1. la dissuasion
  2. le Cantonnement

Parceque je puis vous rassurer qu'au moindre coup de feu de nos FMO contre ses brigands, immédiatement dans l'instant d'après les médias, les hommes politiques et une certaine société civile leur feront passer du statut de "Brigands" à  celui de "Civils inoffensifs" qui marchaient pacifiquement. Donc ce phénomène est bien plus sérieux et profond qu'il en a l'air. On se souvient encore de comment avait commencé la crise au NOSO avec les manifestations corporatistes.

Par Charly KENGNE

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