Routes Douala-Bonapépoupa-Yabassi : le minmap s’enquiert des travaux

« Bonépoupa est un très beau village. Mais nous avons un problème : c’est celui de la route. C’est désagréable pour nous ! ». Ainsi se résume à travers ce témoignage d’une habitante de Bonépoupa, localité située dans le département du Nkam pour illustrer les difficultés qu’ont ses occupants à rallier la cité capitale économique Douala. Le tronçon Douala-Bonépoupa constitue la première étape de la visite des chantiers par le minmap et sa délégation, ainsi que les entreprises adjudicataires des marchés. Long de 32,740 km, le linéaire attribué à l’entreprise Encobat Btp accuse un retard dans la livraison de l’infrastructure routière. À date, les rapports des missions de contrôle de ce chantier démarré en février 2017 font état d’un d’avancement des travaux de l’ordre de 39,5%. Une situation qui s’explique selon l’entreprise attributaire des travaux à de nombreux problèmes citée entre autres les manques de financement ou encore le projet d’exécution inachevé notamment l’aménagement de certains exutoires. Des contraintes qui freinent la date prévue du 31 octobre 2023 pour l’achèvement de la route Douala-Bonépoupa. Même si Encobat dit être à la recherche des solutions financières “très rapidement”.

La situation est plutôt l’inverse sur le tronçon Bonépoupa-Yabassi. Le minmap apprécie l’état d’avancement des travaux attribués à l’entreprise Buns notamment la chaussée carrossable à certains endroits et le rythme d’exécution en vue du bitumage total du linéaire long de 51,3 km. Même si l’attributaire des travaux égraine aussi nombre de problèmes ralentissant l’avancement du projet notamment l’épineux problème de financement ou la libération de certaines emprises. La fin des travaux ici est annoncée pour le 06 décembre 2023. « Nous sommes venus touchés du doigt ce qui se passe exactement. Et nous avons constaté de nombreux problèmes qui de concert avec mon collègue des travaux publics, on va les régler », remarque Ibrahim Talba Malla, ministre délégué à la présidence de la république du Cameroun, en charge des marchés publics. 

Débriefing à l'hôtel de ville de Yabassi.

Et de conclure : « Le Nkam doit être relié par une route bitumée et solide. Sans route, on ne peut rien faire ». Comme pour paraphraser l’adage populaire selon lequel "là où la route passe, le développement suit”.