Gestion des armes et munitions : l’Unmas aux côtés du Csiap-Gen pour appuyer
Fin de parcours ce vendredi pour 19 stagiaires du Centre Spécialisé d'Instruction, d'Application et de Perfectionnement du Génie Militaire. Le stage s'est tenu du 14 au 25 octobre 2024 au CSIAP-GEN, à Douala.
Ils achèvent plusieurs semaines de travail en planification opérationnelle contre les engins explosifs improvisés (EEI) dispensé par les experts du Service de la lutte antimines des Nations-Unies. Parmi eux, une dame, félicitée comme les dix-huit autres stagiaires par le Colonel directeur du Génie Militaire, Jackson Kamgain qui présidait la cérémonie de clôture du module de renforcement des capacités contre les EEI. C'est un processus initié par le Chef d'Etat-Major des Armées et conduit des mains de maitre par la hiérarchie faitière du Génie militaire.
Dans son allocution de circonstance, le Lieutenant-colonel Célestin Mbou, commandant le Csiap-Gen salue l’accompagnement de cette l’institution onusienne qui se place aux côtés de son établissement pour capaciter les apprenants de son école qui aspire à devenir un centre d’excellence du Génie Militaire. Civils comme militaires bénéficieront de la formation acquise des experts belges pour stocker et gérer autres engins explosifs sous le contrôle des groupes armés et/ou dispersés au sein de la population.
« Le stage s’est bien déroulé pendant deux semaines. Nous avons appris des choses très importantes que nous allons transmettre non seulement au niveau de la hiérarchie, mais également aux apprenants. Nous avons appris concrètement les processus d’évaluation de la menace, l’intensité sur l’ennemi, les capacités et le terrain à étudier. Ainsi que comment donner les moyens d’atténuation de la menace dans l’environnement causé par les engins explosifs improvisés », déroule Caporal-chef Maho Soumih, démineur féminin.
Le renforcement des capacités des spécialistes du Génie Militaire par la planification des engins explosifs improvisés est fondamental non seulement pour neutraliser ou maîtriser l’adversaire comme il est coutume. Plus loin, il s’agit de l’une des missions que se donne l’Unmas pour développer les personnels de défense et de sécurité intérieure.
« Ce fut un succès. Nous sommes incroyablement impressionnés par ce que les apprenants ont rendu. Il est toujours plaisant d’apprendre aux élèves comment sauver les vies humaines sur les théâtres des opérations », déclare Reilly Daniel, formateur.
En soutenant le développement des capacités nationales en matière de gestion des armes et munitions, l’UNMAS contribue à la réforme du secteur de la sécurité et le transfert éventuel de la responsabilité comme c’est cas avec les 19 spécialistes du Csiap-Gen à Douala. Les heureux récipiendaires du jour pourront former et certifier les personnels qui se déploient en opération de maintien de la paix des Nations-unies, notamment ceux du Bataillon camerounais déployés à la MINUSCA en République centrafricaine.