Au Cameroun, le canton Bakoko-Wouri appuie la formation culturelle et scolaire
Sous la houlette de King Sa Majesté Éric Jamil Songuè, les jeunes Bakoko du Wouri retrouvent leurs origines grâce à “Tima na tan” entendu en langue Bakoko par « Retour aux sources ». Pour sa sixième édition qui rend hommage à la matriarche Jeannette Songuè du village Ngodi-Bakoko, l’activité a mobilisé des centaines d’enfants des villages du canton Bakoko. Restitution faite en présence des autorités traditionnelles, élites Bakoko et leurs parents. Un donner à voir du patrimoine culturel de ce peuple côtier marqué par l’exécution de l’hymne national du Cameroun en langue Bakoko, le chant de ralliement, danses et lutte traditionnelles, culture générale, etc. « C’est une réussite parce que c’est un travail de longue haleine. Il a commencé depuis plusieurs années avec notre roi parti en voyage. Aujourd’hui, nous continuons son travail à travers Jamil Songuè, notre nouveau roi. Nous travaillons de pieds fermes pour que nos us et coutumes perdurent. Les enfants exécutent ce que faisaient nos ancêtres », revendique Sa Majesté, Emmanuel Kwédi Dallè, chef de Mbanga-Bakoko, représentant le chef du canton Bakoko-Wouri à la cérémonie. L’on peut faire de ce fait le bilan de Tima na tan 2024. « Nous avons vécu l’expression d’un mois de travail des enfants sous la houlette du King Bakoko qui a tenu à ce que les enfants se rappellent d’où ils viennent et les amener à préserver cette culture. Aujourd’hui avec l’occidentalisation, les jeunes sont enclin à passer plus de temps sur les smartphones et réseaux sociaux. Nous, on leur ouvre la culture. Nous plantons des racines aujourd’hui afin qu’ils soient forts demain », déclare Larissa Songuè, reine du canton Bakoko-Wouri.
Le volet éducation
Les 106 lauréats des écoles primaires et secondaires du canton Bakoko-Wouri ont reçu divers kits scolaires et primes à eux remis par les dignitaires et élites du Palais royal. L’occasion de révéler la crème de l’intelligentsia du canton Bakoko. Sur 81 élèves et étudiants présentés aux examens officiels de la session 2023-2024, 63 sont reçus avec brio leurs examens et concours pour un taux de réussite de 77% dans tout le canton. « À travers ce prix de l’excellence, nous voulons stigmatiser certains des jeunes pour qu’ils comprennent qu’il faut un minimum. Car on ne peut pas réussir dans le désordre. Ça motive les autres à être mieux ordonner », relève Paul Édimo Édimo, notable à la chefferie du canton Bakoko-Wouri. Parmi les bénéficiaires de cette prime de l’excellence scolaire de la communauté, se recrute dans la catégorie Baccalauréat avec six mentions Assez bien, ce lauréat habitant de Mbanga-Bakoko. « Je remercie tout d’abord le King de notre canton pour ce qu’il nous a remis. Je suis très content. Ça me fait beaucoup de plaisir parce que grâce à ces dons, je pourrai continuer mes études à l’université », loue Aristide Oneya Oneya, nouveau bachelier série C. « Nous avons appris à parler notre langue maternelle, à confectionner les miondo, à danser et plusieurs activités instructives. Par rapport à ma victoire, je suis très heureuse parce que j’avais les qualités. Mais les autres n’ont pas démérité. En ce jour, j’aimerais dire à mes cadets qu’avez la foi et la volonté, on peut aller loin », encourage Berthe Gabriella Gobina Motassi, miss Timan a tan 2024, de la chefferie du village Yatchika.
Pour convaincre l’assistance du travail effectué par les enfants, la coordination cantonale de Timan a tan distribue des exemplaires de livrets d’apprentissage de langue Bakoko, œuvre des jeunes apprenants avec l’aide des encadreurs pour des vacances utiles.