Tensions post-électorales à Douala : quatre morts après des violences urbaines (officiel)

Vers 16 heures hier dimanche, plusieurs quartiers de Douala ont basculé dans la violence. Selon le gouverneur, des groupes de jeunes ont lancé des attaques coordonnées contre la Brigade de gendarmerie de Nkoulouloun ainsi que les commissariats des 2ème et 6ème arrondissement. Leur objectif : incendier ces installations et s’emparer des armes qui s’y trouvent.

Le gouverneur impute ces violences à l’appel d’un candidat à l’élection présidentielle qui se serait autoproclamé vainqueur. Il accuse les assaillants d’avoir agi sous l’emprise de stupéfiants et avec des intentions criminelles. Les affrontements qui ont suivi ont fait plusieurs blessés parmi les forces de sécurité et causé quatre décès.

Dans sa déclaration, Ivaha Diboua présente ses condoléances aux familles endeuillées tout en condamnant fermement ces “actes de violence prémédités” qu’il qualifie d’atteinte grave à l’ordre public et à la sécurité nationale. Des enquêtes ont été ouvertes et les responsables seront traduits en justice.

Le gouverneur lance un appel aux parents pour qu’ils protègent leurs enfants de “la manipulation politique” et les ramènent au civisme. Il rappelle que Douala et le Cameroun sont des terres de paix et d’hospitalité, et que cette paix doit être préservée collectivement.

Le ton se durcit lorsqu’il met en garde contre toute nouvelle tentative de trouble. Les autorités ont pris les mesures nécessaires pour maintenir l’ordre, assure-t-il, et promettent de barrer la route aux “criminels”. Il invite les citoyens de bonne foi à poursuivre normalement leurs activités, concluant que “force restera à la Loi”.

Cette déclaration intervient dans un climat de forte tension électorale au Cameroun, où la situation sécuritaire reste fragile.​​​, malgré les multiples appels à la paix avant et après l’élection présidentielle du 12 octobre dernier.