Agriculture : WWF-Cameroon milite pour un cacao durable, rentable et respectueux de l’environnement

À l’occasion de la Journée mondiale du cacao, les 30 septembre et 1er octobre 2025, Douala a accueilli un atelier organisé par le Fonds mondial pour la nature (WWF-Cameroun) sous le thème : “Pour un cacao durable, rentable et respectueux de l’environnement”. 

Réunissant des experts du ministère de l’Agriculture (Minader), du ministère des Forêts et de la faune (Minfof), de l’Office national du cacao et du café (Oncc), de Pad-Cacao, des producteurs de cacao, des journalistes…, l’événement a exploré les défis et perspectives d’une filière cacao camerounaise résiliente, compétitive et alignée sur les exigences internationales, notamment européennes.

Au Cameroun, l’agriculture, mobilisant 70 % de la population active et contribuant à 80 % du PIB du secteur primaire, repose largement sur le cacao, principale source de revenus des communautés rurales, notamment les populations autochtones des régions du Sud, du Centre et de l’Est. Face aux enjeux climatiques et aux standards mondiaux, la filière doit évoluer. Comme l’a déclaré Alain Ononino, directeur national de WWF-Cameroon : « Il ne s’agit pas de produire un cacao ordinaire, mais un cacao durable, incarnant l’avenir sur les plans social, économique et écologique. »

L’atelier a insisté sur la nécessité de produire un cacao sans déforestation, en favorisant la régénération des vergers. « On ne doit plus dévaster la forêt pour cultiver le cacao », affirme Liliane Mgbadjiga, présidente d’une coopérative à Yokadouma, dans l’Est-Cameroun. Avec l’appui de WWF-Cameroon, les producteurs adoptent des pratiques novatrices : pesticides biologiques, gestion optimisée des exploitations et régénération des sols, permettant de booster la productivité de 300 kg à 800 kg par hectare tout en préservant l’environnement.

Transformation et savoir-faire au cœur du changement

La transformation du cacao, un levier pour maximiser la valeur ajoutée, a également été au centre des échanges. Liliane Mgbadjiga, enthousiaste, témoigne : « Avant, on travaillait simplement, sans connaître les bonnes méthodes. Aujourd’hui, grâce à WWF-Cameroon, nous produisons du beurre de cacao, de la poudre et même des caramels ». L’atelier a renforcé ses compétences, qu’elle compte transmettre à sa communauté.

Jean Paul Nlend Nkott, expert senior cacao chez WWF, précise qu’« un cacao durable doit être écologiquement sain, socialement équitable et économiquement viable ». Cela implique un renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs, ainsi qu’une conformité aux normes internationales, notamment européennes, qui exigent traçabilité et production sans déforestation.

Un avenir vert pour le cacao camerounais

L’atelier de Douala a esquissé une stratégie ambitieuse pour la filière cacao. En misant sur l’agroforesterie, la régénération des vergers et la formation, WWF-Cameroon accompagne le pays vers un cacao compétitif et responsable, préservant les forêts, notamment dans le paysage TRIDOM. Comme le souligne Liliane : « Nous devons cultiver dans les hachers , limiter la déforestation et produire un cacao qui protège notre environnement. »

Cet événement marque un tournant pour une filière qui conjugue tradition, innovation et respect de la nature. Avec WWF-Cameroon, le cacao camerounais s’engage sur la voie d’un avenir vert, équitable et prospère.

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