CAD 3 au Cameroun / Exécution du budget 2024 : des bons points, malgré la contrainte de la DGF
Le non reversement de la Dotation générale de fonctionnement (Dgf) due à la Communauté urbaine de Douala figure parmi les retards observés à l’exécution du budget de l’exercice en cours et de projets.
Un taux d’émission de 37% contre près de 48% à la même période l’an dernier et un niveau de recouvrement particulièrement faible (23%), en raison du non- paiement de la Dgf par la CUD et le virement des seuls centimes additionnels communaux (CAC) du premier trimestre. Un chiffre particulièrement faible révélé ce vendredi 1er novembre 2024 à la Salle des actes de l’hôtel de ville de Douala 3ème au cours de la double session du conseil municipal de ladite municipalité consacrée à l’évaluation du budget 2024 en cours et au débat d’orientation budgétaire du même exercice qu’a présidé le représentant de l’État, le préfet du Wouri, Sylyac-Marie Mvogo. Une décroissance qui trouve des origines jusqu’à l’international.
« La décroissance fait suite à la morosité de l’économie mondiale. Au niveau interne, j’ai institué une pause fiscale après l’augmentation du prix du carburant. Le deuxième élément, c’est que nous avons certaines recettes qui devaient respecter une trimestrialité ; elles ne sont pas à négocier car inscrites dans le budget. Ces recettes n’ont pas respecté la période. C’est pour cela qu’en cette fin d’année, on intensifie le recouvrement pour essayer de rattraper cela. Nous demandons aux populations de Douala 3 de nous accompagner dans ce recouvrement », déclare Valentin Époupa Bossambo, maire de Douala 3ème.
« Le mécanisme régissant l’évaluation et la fréquence de versement de la dotation générale de fonctionnement est établi par Arrêté n°000011/A/MINDDEVEL du 16 février 2021 fixant les modalités d’indexation et de recouvrement de la Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) allouée aux Communes d’Arrondissement. Cet arrêté ne prévoit ni compte d’emploi, ni tout autre justificatif à soumettre à la CUD, a priori ou a posteriori, dès lors que le compte administratif de l’Ordonnateur a été validé », revendique le magistrat municipal.
En préparation de ce débat d’orientation budgétaire, la commune occupant la première place régionale et la quatrième place nationale avec à la clé un chèque-projet de 40 millions de FCFA, a mené des consultations avec ses populations. Nombre de besoins ont été adoptés et « vont être maturés et feront l’objet d’une prise en compte dans le budget 2025, en fonction de la disponibilité des ressources pouvant être mobilisées », précise une fois de plus Valentin Époupa Bossambo, chef de l’exécutif municipal de Douala 3. Il s’agit notamment des projets liés à l’éclairage public, l’extension des réseaux d’eau potable, la réhabilitation de certains centres médicaux d’arrondissement et à la mobilité urbaine.
« Je félicite le fonctionnement normal de la commune d’arrondissement de Douala 3ème. Nonobstant la morosité ambiante de l’économie nationale qui elle-même est subie par les contre-coups de l’économie mondiale par ricochet. La majeure recommandation, c’est un travail d’équipe. Celui où l’ensemble des conseillers municipaux doivent s’allier ; la collaboration de l’exécutif et encourager le maire à réaliser son Plan de campagne. En notre qualité de représentant de l’État, nous nous disons à disposition pour accompagner ce travail titanesque qui est abattu ici pour donner davantage corps à notre processus de décentralisation. Et évidemment, accompagner le Chef de l’État dans l’œuvre de construction de l’émergence. Il a indiqué que cela passe dorénavant par la décentralisation qui indique que nous allons maintenant impulser notre propre développement à partir de la base, c’est-à-dire les territoires », recommande Sylyac-Marie Mvogo, préfet du Wouri. Place est désormais accordée par l’ensemble de l’exécutif municipal et conseillers municipaux de la commune d’arrondissement de Douala 3ème pour l’adoption lors d’une session, du budget de l’exercice 2025.