Présidentielle 2025 au Cameroun : Cabral Libii enflamme Édéa et Douala
Sous un ciel capricieux, Cabral Libii, le bouillant candidat du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) à la présidentielle du 12 octobre, a mis le feu aux poudres hier dimanche. D'abord à Edéa, bastion industriel du Littoral, puis à Douala, la capitale économique, il a réuni des milliers de militants et sympathisants, galvanisés par sa verve habituelle.

« Pour une fois, les Camerounais auront le sentiment que eux aussi, sont les enfants de cette terre », lance-t-il Cabral Libii.
Au cours de son meeting de lancement à Douala, la foule scande " Libii président !".
À Edéa, où l'usine d'aluminium Alucam symbolise les défis économiques locaux, Libii n'a pas mâché ses mots. Il dénonce les "promesses en l'air" des candidats installés et promet une relance industrielle "sans piston ni népotisme". « Imaginez : des emplois pour nos jeunes, des salaires décents, et une énergie abordable pour booster nos PME. Pas de bla-bla, des actes ! », martèle-t-il, évoquant son programme axé sur la réconciliation nationale et la lutte contre la corruption. Les militants, venus des quartiers populaires, agitent des drapeaux verts du Pcrn, signe d'une mobilisation qui dépasse les cercles partisans.
L'après-midi, c'est Douala qui vibre au rythme de son passage. Au quartier Bépanda, M. Libii descend de scène pour serrer des mains, écouter les doléances – embouteillages infernaux, insécurité galopante, chômage endémique. "Douala, cœur battant du Cameroun, ne sera plus la ville des laissés-pour-compte. On y va réhabiliter les routes, et faire de notre port un hub africain », assure-t-il. Un moment fort : il invite une jeune entrepreneuse à témoigner, soulignant que "le changement commence par vous, pas par Yaoundé".
Vidéos partagées sur les réseaux, comme celle du meeting doualais vue par plus de 60 000 personnes, capturent son énergie communicative. Cabral Libii, 45 ans, ancien leader étudiant devenu député, joue sur son image de renouveau face à un scrutin dominé par les poids lourds. Il exhorte : « Retirez vos cartes d'électeur, votez massivement, et protégez votre voix. Le 12 octobre, on écrit l'histoire ensemble.» Pas un mot sur les alliances, mais un appel clair à l'unité.
Critiques ou pas, Cabral Libii trace sa route. Ses détracteurs le taxent d'opportunisme ; ses soutiens y voient un vent frais. La campagne s'emballe, et Libii, avec son franc-parler, pourrait bien surprendre.