Start-up 237 : la coopération franco-camerounaise fait éclore une nouvelle génération d’entrepreneurs
À quelques mois de la clôture du projet Fonds Equipe France « Start-Up 237 : 100 projets made in Camer », les résultats sur le terrain dépassent toutes les espérances. Dans les rues de Douala, la mission de suivi menée par l’Agence Universitaire de la Francophonie a découvert des success stories qui témoignent de la transformation profonde de l’écosystème entrepreneurial camerounais grâce au soutien français.

L’équipe était plongée au cœur des innovations qui révolutionnent les secteurs traditionnels. Au quartier PK 11, Astrid Nfongmo a bousculé les codes de l’industrie agroalimentaire. Sa marque “Yeülah” - qui signifie “chez nous” - incarne parfaitement l’appropriation locale d’une innovation de rupture. En transformant les poissons d’eau douce en produits de charcuterie, elle valorise une chaîne aquacole sous-exploitée au Cameroun.
Ses chiffres impressionnent : 2 500 poissons “kanga” élevés dans ses bassins, une production mécanisée de 3 500 saucisses mensuelles, et surtout, un chiffre d’affaires de 23 millions de FCFA qui projette cette ancienne étudiante vers de nouveaux horizons. Sa consécration nationale au Prix Pierre Castel 2025 avec une dotation de 25 000 euros confirme l’excellence de son approche.
L’accompagnement français, catalyseur de croissance
Le témoignage d’Alphonse Romano Ossomba illustre parfaitement l’effet multiplicateur du programme. Cet étudiant-entrepreneur de l’IUT de Douala a transformé sa start-up Le Salem Sarl grâce aux 6,5 millions de FCFA alloués par l’initiative française. Tricycle, machines de broyage et fonds de roulement lui ont permis de doubler sa production hebdomadaire, passant de 2 500 à 5 600 sachets de yaourts.
« L’ambassade de France nous a permis de nous acquérir d’un équipement », souligne Astrid Nfongmo, mais c’est surtout le mentorat qui fait la différence. Jean-Marcel, son accompagnateur, a restructuré entièrement son entreprise, de la gestion de production à la stratégie financière. Cette dimension humaine distingue START-UP 237 des programmes de financement classiques.
La diversité des projets accompagnés frappe les observateurs. De l’agroalimentaire avec Yeülah et Le Salem, aux industries culturelles et créatives avec Patrie Art qui forme en langues maternelles et arts plastiques, le programme couvre tous les secteurs d’avenir.
Lors de sa visite chez Patrie Art à Ange-Raphaël, le consul général de France à Douala, Jean-Charles Ledot, ne cachait pas son enthousiasme face à ces 11 employés qui révolutionnent la formation culturelle au Cameroun. “Ravi et impressionné”, ces mots résument l’état d’esprit de la coopération française devant ces réussites.
Un héritage qui se pérennise
Avec 100 start-ups financées sur 2 millions d’euros de budget, 1 150 séances de coaching organisées et des participations à des salons internationaux comme celui de Brazzaville, le projet Fonds Équipe France « Start-Up 237 : 100 projets made in Camer » a créé bien plus qu’un programme d’aide : un véritable mouvement entrepreneurial.
Les chiffres parlent : 21 organisations impliquées, 46 mentors mobilisés, 18 structures d’accompagnement et 5 ministères camerounais partenaires. Cette architecture institutionnelle garantit la durabilité des acquis au-delà de novembre 2025.
Les perspectives tracées par l’équipe projet - concours national de pitch, participation aux événements internationaux, mobilisation de moyens additionnels - attestent que le projet Fonds Équipe France « Start-Up 237 : 100 projets made in Camer », n’est pas une fin en soi, mais le début d’une nouvelle ère entrepreneuriale au Cameroun, marquée par l’excellence de la coopération franco-camerounaise.